Sunday, July 24, 2005

Condamnation des Dérives Coloniales par le Président Français, Jacques Chirac

• Quelles peuvent être les conséquences de la condamnation des dérives coloniales par le président français, Jacques Chirac ?
- Je voudrais d’abord préciser ce qui s’est passé en 1947 et en quoi les événements ont été graves dans la suite des relations entre Madagascar et la France.
Les députés Raseta, Ravoahangy et Rabemananjara n’ont pu obtenir l’indépendance. Ils ont même bifurqué vers l’Etat libre au sein de l’Union française. L’aile la plus radicale du nationalisme malgache, composée des sociétés secrètes Jina et Panama a donc organisé une insurrection en vue d’obtenir par la force une indépendance intégrale dans les plus brefs délais.

La répression consécutive à cette insurrection a été très sévère et multiforme. La répression militaire a fait beaucoup de morts. La répression judiciaire a été à l’origine de nombreuses condamnations à mort, de travaux forcés ou de détentions à perpétuité, de peines de prison assorties de bannissement … La répression a surtout été policière. Les Malgaches n’avaient plus droit à la liberté d’opinion, d’expression ou d’association.

• Quelles sont les conséquences de la répression ?

L’objectif était de faire en sorte que les Malgaches ne pensent plus du tout à revendiquer l’indépendance et remettre en question la présence française. La conséquence de cette répression pour l’ensemble de la population malgache, non seulement dans les zones insurgées mais dans tout le pays, a été double. Elle a entraîné un traumatisme psychologique.

La répression a aussi été à l’origine de la défiance entre Français et Malgaches. Il n’y a plus eu de confiance. Pour les Malgaches, les Français ont infligé une blessure qui n’est pas cicatrisée jusqu’à maintenant. Qui dit français, dit colon, colonialiste, donc, dominant, exploitant et même criminel. Depuis, on peut considérer ces relations entre les Français et la majeure partie des Malgaches comme toujours influencées, de manière négative, par cette répression consécutive aux événements de 1947.
Quand je dis la majorité des Malgaches, je pense aux populations victimes de cette répression qui, je le répète encore, a sévi dans l’ensemble du pays et pas seulement sur la côte Est. Ces traumatismes continuent à handicaper les relations franco-malgaches, d’où la gravité de ses conséquences et l’importance du fait que le Président français, 58 ans après les événements, en ait parlé.

• Pour en revenir à la déclaration de Chirac …

Le Président français a reconnu la gravité de cette répression infligée aux Malgaches. A mon sens, c’est un premier pas, un début de reconnaissance des méfaits de cette répression. C’est déjà quelque chose de positif, mais ce n’est que le début de ce que la France devrait faire. La France devrait, soit présenter des excuses, ou prononcer des regrets très directs.

Jusqu’à maintenant, la zone d’insurrection, le gradin oriental, reste déshéritée et manque d’infrastructures économiques et sociales. Si la France décidait de contribuer à doter cette région d’équipements, ce serait faire œuvre de compensation, de manière concrète, des torts causés à cette région.

• Dans son discours, le président Ravalomanana donne l’impression de vouloir évacuer les événements de 1947. Est-ce opportun ?

- Justement, ce qu’il faudrait comprendre, c’est que les événements de 1947 se sont passés il y a seulement 58 ans. Le génocide arménien s’est passé il y a 90 ans, la Shoah, il y a 62, 63 ans. Jusqu’à maintenant, on en parle puisque les conséquences sont tellement importantes, graves que la mémoire collective, pas seulement celle des Arméniens, des Turcs, des Juifs, des Allemands, mais celle du monde entier, demeure intacte.

Je pense que c’est le monde entier qui est concerné par ce type de massacres, que ce soit en Algérie, en Indochine, à Madagascar ou partout ailleurs. Ces événements ont une importance qu’il ne faut pas négliger. Pour le monde entier, mais surtout pour le peuple malgache.

Le peuple malgache a souffert dans son sang. Qui se sent malgache, à plus forte raison quand on a des responsabilités d’une certaine envergure, ne peut minimiser les événements de 1947.

Cette insurrection et la répression qui s’en est suivie ont été lourdes de conséquences, non seulement dans les relations entre Français et Malgaches, mais entre Malgaches eux-mêmes. Des Malgaches ont dénoncé d’autres Malgaches aux colonisateurs, ce qui a suscité des rivalités. Les rivalités entre MDRM et Padesm, entre les Merina dont on dit qu’ils n’ont rien fait et les habitants de la côte Est.
Dans la mémoire collective, l’insurrection et ses conséquences restent vivaces.

Minimiser cette insurrection, c’est vraiment ignorer et négliger les problèmes qui se posent aux Malgaches. Les conséquences de ces événements de 47 sont encore d’actualité. Ne pas en tenir compte pour le développement de Madagascar, c’est être à côté des problèmes qu’il faut encore résoudre, notamment les problèmes de réconciliation nationale des Malgaches de différentes origines géographiques.

• Justement, cette déclaration n’arrange-t-elle pas les relations du régime avec les anciens du Padesm ?

- Les déclarations du Président français penchent vers une amélioration des relations entre Français et Malgaches, indirectement. Cela devrait faire réfléchir les Malgaches. Si nous pouvions nous-même déballer ce que nous avons sur le cœur, à mon avis, cela permettrait de réconcilier les Malgaches. Pour le développement, pour la progression d’un épanouissement psychologique, moral entre Malgaches.

• Peut-on parler d’un courant nationaliste animé par Philibert Tsiranana comme l’a évoqué le Président français ?

- Il est vrai qu’à l’origine, Tsiranana a été militant au Padesm. Le Padesm a pensé qu’il n’était pas encore opportun, à la fin des années 40, de réclamer l’indépendance, puisque les habitants des côtes étaient déja en retard en matière de scolarisation de formation de cadres. Il estimait qu’il était trop tôt pour réclamer l’indépendance.

Dans les années 50, le président Tsiranana a considéré l’indépendance comme inéluctable, mais qu’elle devait être obtenue à long terme. Même en 1956, il n’a envisagé l’indépendance qu’au bout de dix ans, vingt ans, trente ans.

Lorsque le PSD a eu le vent en poupe, favorisé par l’Administration, il a eu la bénédiction des grandes sociétés françaises de l’époque, parce qu’il leur a promis que l’indépendance ne signifierait pas du tout que les Malgaches ne considèreraient plus les intérêts français. Sur le plan économique, il y aurait eu statut quo par rapport à la colonisation. Concernant la monnaie, les Français ont eu la garantie que le Franc CFA serait toujours amarré à la Zone franc.

A partir du moment où son parti est parvenu à obtenir beaucoup de sièges dans les assemblées provinciales, il a pensé qu’il pouvait obtenir l’indépendance. Une indépendance négociée avec la France en toute légalité, et maintenant des liens étroits avec la France. Il a su profiter de l’ambiance politique internationale favorable à l’émancipation des anciennes possessions coloniales. Il avait la bénédiction de l’Etat français et des intérêts économiques des Français à Madagascar. Si c’est du nationalisme, donc il a été nationaliste.


Questions au … Professeur Lucile Rabearimanana, Enseignant-chercheur en histoire politique

US Dumping food

IOWA: Aiza moa ity IOWA. Dia nahazo zavatra ho hanina izany i
Madagasikara.
Inona izany fa 'Soja','varim-baza 'ble' sy ronona maina vidiny US$10
millions ho any Dago.

Dia faly isika Malagasy, fa tokony hidina ny vidin'ny menaka (Huile
de Soja), mba madio amin'izay ny ramanonaka
sy tokony hidina koa ny mofon'i Sofia (Fianarantsoa) fa nahazo 'dump'
avy amin'ny US i Dago.
Ny Reny tsy mahavidy Ronono Nestle kosa dia hafaka manome Ronono
maina ho an'ny ankizy

Tsara fanahy kosa i Dadato Sam, nefa raha mandinika tsara isika dia
tsy midina ny Futures (commodity Market) ny SoyBean na Wheat na Dried
Skim Milk (DSM) or Non Fat Dry Milk (NFDM)
Fa satria izay 'surplus' dia voavidin'i Ragaova US. Dikan'izany tsy
misy resaka Quota na 'Jachere' na Polotique Agricole Commune
fa RaGaova
ihany no miregule any ilay vidinjavatra
(Government
Grants
)

Izany no manky any Dago ilay resaka Financial Market, Mila vola ny
orinasa. Ary vitsy ny orinasa afaka manao 'Lobying' any andafy sy
manana raopilanina manokana.

Koa aiza no mba misy Banky Malagasy sy Financial Market Malagasy, na
ny ariary fotsiny aza no miodina eo.

Mba jereo koa ilay resaka Lechee efa misy Lechee mankony eto US ary
Mexico efa manana production ehhhh inona mba sisa ho an-tsika.

Tuesday, July 19, 2005

A la recherche de ces racines au festival Malais de Londres

Au festival Malais de Londres , le programme de musique est rattaché à Modeste Hugues de Madagascar, un lauréat du musique du monde , basé à Londres avec son nouvel album 'Fomba', produit par Sterns Music.

Sunday, July 03, 2005

Le G8 pour faire ‘la Pauvreté partie de l’histoire’ ?

L'issue du débat peut être déterminant pour le succès ou l'échec de la réunion du G8 et la cause du Premier Ministre britannique.

Tony Blair, qui accueillera le sommet du G8 des pays les plus riches de la planète en Juillet , a souligné que les nations industrialisées ne peut plus échapper à la responsabilité de la situation difficile des millions de peuple d'Afrique.

"L'Afrique est une cicatrice sur la conscience du monde, mais si le monde en tant que communauté se focalise sur lui-même nous pourrions le guérir," a-t-il déclaré dans une communiqué de son programme pendant qu'il prenait la présidence du G8 l'année dernière.

Tony Blair et son Ministre des Finances, Gordon Brown, ont depuis lors poussé un programme ambitieux de commerce, d'aide et d'annulation de la dette de l'Afrique qui pourrait prospérer ou stagner dépendra de ce qui se produira au rassemblement de cette semaine dans la station balnéaire écossaise de Gleneagles, près d'Edimbourg.

Sujet d'Inquiétude

L'initiative risque d'emmener l'administration Bush dans le scepticisme que plus d'aide officielle au développement est la réponse à la pauvreté.

Un autre danger c'est, l'insistance de Washington qu'une telle aide soit réservée aux pays qui ont mis en exécution le libre-marché comme instrument de reforme et a pris un courageux étapes sur leurs propres destinée pour confronter la pauvreté.

Tandis que chacun au cours du débat a reconnu le mérite des positions des un et des autre, la différence menace d'embrouiller la discussion et condamner le sommet à une conclusion inefficace.

Mais déjà, un fonctionnaire du gouvernement britannique cité à l'anonymat dans le journal le Guardian du Royaume-unis, déclarait que les parties sont "loin d'un accord" dans la consultation de pré-sommet.

Dans le cœur de l'initiative de Tony Blair c'est qu'une proposition sous laquelle le groupe des huit - la Grande-Bretagne, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, la Russie et les États-Unis - mettraient en gage pour augmenter l'aide au développement de l'Afrique de $25 milliards par an.

Le Premier Ministre a récemment retrouvé des alliés de taille dans le milieu de la musique pop et dans le milieu universitaire.



La pression du publique

La fête planétaire de Rock ce week-end, avec des concerts dans les pays du groupe des huit en plus de celui de l'Afrique du Sud, a été fait pour encourager le support du public pour qu'une campagne pour que "Faire la Pauvreté partie de l'histoire" au moment ou les hommes riches en costumes sont prêts a échangé des propos à Gleneagles.

"En doublant l'aide, en supprimant entièrement la dette et en fournissant la justice commerciale pour l'Afrique, le G8 pourrait changer le futur pour des millions d'hommes, de femmes et d'enfants," a déclarer le Rock Star britannique Bob Geldof converti en activiste.

Un autre haut profil, porte parole, pour plus d'aide pour l'Afrique a été Jeffrey Sachs de l'Institut de la Terre à l'Université de Columbia à New York, dans une colonne récente du New York Times a fait référence à l'obstacle que Tony Blair doit surmonter au sommet du G8.

L'"Afrique a besoin d'investissement accru pour élevés la faim dominante, la maladie et pauvreté," a-t-il écrit.

"ces investissements doivent être placés en partie par l'aide accrue des pays riches du monde.

L'Europe l'a compris, maintenant le destin de l'Afrique repose sur la décision de la Maison Blanche qui est récalcitrant."

La déclaration dans les colonnes du New York Times de Sachs est apparue avant l'annonce de l'administration du Président Bush jeudi que l'aide totale des USA vers l'Afrique serait augmenté de $4,3 milliards en 2004 à $8,6 milliards de 2010.

La critique des États-Unis

Le Président Bush a néanmoins reconnu la sévère critique des activistes et des commentateurs qui l'ont censuré pour une approche moins puis par la suite généreuse à l'aide au développement, une qui se tient dans le contraste absolu aux efforts de Tony Blair.

L'administration dans la réponse a clamé son Millenium Challenge Account, qui attache l'aide à ceux qui a opté pour la démocratie et le marché libre.

Mais bien que des efforts aient été lancé il y a trois ans, seulement un seul pays africain, Madagascar, a obtenu le financement du MCA.

Le Président Bush et d'autres conservateurs insistent sur le fait que, alors que les pays pauvre aient besoin d'aide, ils doivent d'abord établir des institutions efficaces et libres de tout corruption pour s'assurer que des fonds de l'étranger soit bien utilisés.

"il n'y a malheureusement pas suffisamment de précaution prise aux conditions auxquelles il y aurai développement," a déclaré la semaine dernière John Snow, Secrétaire au Trésor des États-Unis. "L'argent n'est pas la seul réponse à la pauvreté"

La position des États-Unis a été plus tard reflété dans un rapport de recherche qui vient d'être publié par Fonds monétaire international.

"en dépit de l'élan politique en faveur des apports massifs d'aide à court terme, nous ne devrions pas perdre de vue les issues comme combien d'aide peut être gérée pour débuté, comment l'aide devrait être fournie, et quand," l'étude d'information.

L'Afrique va prendre le centre des discussions du sommet du G8 de cette semaine en Écosse où les idées est susceptible de refléter les différents notions, qui est principalement responsable de supprimer la pauvreté en Afrique- ceux qui ont ou ceux qui n'ont pas.

Sunday 03 July 2005, 16:49 Makka Time, 13:49 GMT

Saturday, July 02, 2005

"L'Afrique sans dette"

Présentation du livre :

L'Afrique sans dette, c'est d'abord une cinglante ironie, car actuellement,
l'Afrique s'endette. Contrairement aux annonces dans les médias, la dette de
l'Afrique continue de s'accroître. On entend parler d'allégements de dette,
d'aide au développement, mais une fois tous ces termes analysés, les réalités
sont cruelles : le continent le plus pauvre et le plus démuni en terme de
développement humain continue de transférer des sommes considérables à ses
riches créanciers, les classes dirigeantes africaines prélevant leur commission
au passage. Une grande partie de la population s'enfonce dans la misère et la
spirale de la dette poursuit son œuvre tragique.

L'Afrique sans dette, c'est surtout une exigence. Après des siècles de pillage,
d'esclavage, de colonisation, l'instauration d'un modèle économique néolibéral a
brisé l'Afrique par l'intermédiaire du mécanisme de la dette. Aujourd'hui, selon
l'auteur, le combat central est l'exigence de l'annulation totale de la dette
extérieure publique de l'Afrique, premier pas vers celle de tous les pays du
tiers-monde, dans le but de libérer enfin leur développement.

L'Afrique sans dette, c'est aussi une interrogation. La dette de l'Afrique
est-elle légitime ? Pour des raisons tout à la fois morales, économiques,
politiques, juridiques, écologiques et historiques, l'auteur affirme que la
dette actuelle doit être répudiée. Il considère que les peuples africains sont
en droit d'exiger de leurs riches créanciers, qu'ils soient du Nord ou du Sud,
le paiement d'une dette au titre de réparations et l'instauration d'un autre
modèle économique basé sur la satisfaction des besoins humains fondamentaux.

A travers 9 chapitres très documentés, ce livre analyse l'histoire
politico-économique de l'Afrique, la domination, les mutilations et les
trahisons subies par le continent noir. Il est avant tout un plaidoyer pour une
rupture avec la logique imposée par le Fonds monétaire international et la
Banque mondiale, et à travers eux, par les puissants promoteurs de la
mondialisation néolibérale.

Damien Millet, professeur de mathématiques en classes préparatoires
scientifiques à Orléans, président du CADTM France (Comité pour l'Annulation de
la Dette du Tiers Monde) et membre de la Commission Dette d'ATTAC France ;
auteur avec François Mauger du livre "La Jamaïque dans l'étau du FMI", l'Esprit
frappeur, 2004 ; auteur avec Eric Toussaint des livres "50 Questions 50 Réponses
sur la dette", le FMI et la Banque mondiale, CADTM/Syllepse, 2002, et "Les
tsunamis de la dette", CADTM/Syllepse, 2005.

Par Damien Millet

Ed. CADTM/Syllepse
Juin 2005, 224 pages
Prix : 14 euros, port inclus
ISBN CADTM : 2-930443-01-4
ISBN Syllepse : 2-84950-056-9