Sunday, November 27, 2011

Exilés d'Afrique du sud : Tojo Ravalomanana et Guy Rivo attendus demain à Ivato

Ils prendront le vol « Air Links », à partir de l'Afrique du sud pour atterrir à Ivato demain vers 14h10.

Trois jours après le retour de l'amiral, Tojo Ravalomanana, son épouse et leur enfant ainsi que Guy Rivo Andrianarisoa seront également de retour au pays. Selon des sources auprès des autorités compétentes, ils prendront le vol « Air Links », à partir de l'Afrique du sud pour atterrir à Ivato demain vers 14h10. Deux ans et huit mois après leur départ précipité de la Grande île, le fils cadet du fondateur de l'empire Tiko retrouvera son pays natal.

Ancien président. La question qui se pose où est-ce qu'il va descendre? A la résidence de ses parents à Faravohitra ou à Antsirabe où il a élu domicile. Qui rappelons-le a fait l'objet d'une perquisition en mars 2009. Des fouilles qui sont restées infructueuses. Quant à Guy Rivo, son domicile à Nanisana a été incendié le 3 mars 2001. Alors qu'il occupait à cette époque, le poste de Président de la Délégation Spéciale de la commune urbaine d'Antananarivo. Cet ancien conseiller politique en 2002 de l'ancien ambassadeur de Madagascar à Paris, Jean-Pierre Andriamihaingo, a pris également le large lorsque les partisans de Andry Rajoelina commencèrent à le traquer. A l'instar de l'ancien président, il s'est exilé aussi dans le pays de Nelson Mandela.

Quid de Marc Ravalomanana. Quant au retour de Marc Ravalomanana, selon toujours nos sources, il se prépare. Un retour tant revendiqué par ses partisans. Or récemment, le ministre de la Justice, Razanamahasoa Christine a déclaré que « la feuille de route n'interdit pas le retour de Marc Ravalomanana mais la même feuille de route prévoit l'indépendance de la justice malgache chargée d'étudier son dossier. Force est ainsi de constater que madame le ministre s'oppose au retour de l'ancien président. Même si l'article 20 de la feuille de route prévoit un retour sans condition des exilés politiques, y compris Marc Ravalomanana.

Dominique R.

Midi Madagasikara en ligne

Friday, November 25, 2011

Retour de Ratsiraka : Désaccord entre Rajoelina et Beriziky

Selon Tantely Andrianarivo, « on avait dû surmonter des obstacles dans la concrétisation du retour de l’amiral ».
Arrivée. Le retour de « Deba » ne semble pas faire l’unanimité, au sein de la classe dirigeante. En effet d’après Tantely Andrianarivo, il y a eu désaccord entre le Premier ministre Omer Beriziky et le président de la HAT Andry Rajoelina. L’ancien Premier ministre de confier qu’« on avait dû surmonter des obstacles dans la concrétisation du retour de l’amiral au pays natal. Et ceci s’est passé, hier (lire mercredi) », a-t-il déploré. C’est-à-dire, 24 h avant l’arrivée de Deba. Tantely Andrianarivo de mentionner aussi que « la position du régime transitoire n’est pas claire ».

Amiral. Il a pris l’exemple de l’un des collaborateurs de la Présidence, en déplacement à l’étranger, qui a rencontré des autorités françaises. Et ce, pour s’enquérir sur le cas de Deba qui voudrait rentrer au pays. Toujours d’après Tantely Andrianarivo, un autre membre du nouveau gouvernement a demandé également l’avis des autorités françaises concernant ce retour de l’amiral dans la Grande Ile. Visiblement, l’ancien locataire de Mahazoarivo n’a pas caché sa déception face aux attitudes des dirigeants du pays. D’ailleurs, aucun membre du protocole de la Présidence ni des membres de la HAT n’a fait le déplacement (lire article par ailleurs).

Rencontre avec Beriziky. De son côté, Moïse Rakotosihanaka a annoncé que le Premier ministre Omer Beriziky viendra accueillir l’ancien président. Ce qui n’était pas le cas à Ivato. Le PM a plutôt attendu l’amiral à l’hôtel Carlton où ce dernier a jeté l’ancre. Par ailleurs, les militaires auraient déconseillé à Beriziky de se rendre à Ivato finalement, il s’est rendu au Carlton où les deux personnalités se sont rencontrées. Un entretien qui n’a duré que 15 minutes, de 18h30 à 18h45. Et qui s’est passé à huis clos. Est-ce un préambule et qu’il y aurait d’autres rencontres ? Ou l’amiral a-t-il préféré écourter l’entrevue pour se reposer après plusieurs heures de vol ? Mais également avec les différentes haltes qu’il s’est imposées pour rencontrer la population tananarivienne.

Dominique R.

Retour de Ratsiraka : Désaccord entre Rajoelina et Beriziky

Thursday, November 17, 2011

Composition du gouvernement : Beriziky tient tête à Rajoelina

Le coup de sifflet final devrait être donné aujourd'hui. Soit Andry Rajoelina lâche du lest, soit Omer Beriziky pousse au boycott les mouvances d'opposition.

Le tête-à-tête entre le Premier ministre de consensus Omer Beriziky et le président Andry Rajoelina s'est poursuivi hier au Palais d'Etat d'Iavoloha. Les deux chefs de l'Exécutif n'ont qu'aujourd'hui pour sortir le nouveau gouvernement. Or, le gros du problème reste non résolu. Ambohitsorohitra voudrait à tout prix reconduire quelques ministres démissionnaires du gouvernement Vital, alors que Mahazoarivo roule pour une équipe équilibrée tant sur le plan nombre que sur la nature des ministères. Selon nos sources, le président Andry Rajoelina voudrait maintenir le ministre des Finances et du Budget Hery Rajaonarimampianina, celui des Mines et des Hydrocarbures, Mamy Ratovomalala et de la Justice Christine Razanamahasoa. Alors que les deux premiers ministères sont demandés par la mouvance Zafy qui a proposé Omer Beriziky comme PM de consensus, et le ministère de la Justice par la mouvance Ravalomanana à travers l'ancien président du SMM (Syndicat des Magistrats de Madagascar) Désiré Randrianarivelo.

Négociation. Nos sources ont par ailleurs permis de savoir que le locataire d'Ambohitsorohitra aurait accepté de lâcher le ministère de la Décentralisation et celui de la Communication. Du côté de Mahazoarivo, le Premier ministre Omer Beriziky essaierait de tenir tête au président Andry Rajoelina qui tente d'imposer trois ministres pour le compte d'un seul parti (TGV) qui n'a même pas affronté des élections. De quel droit le seul TGV peut-il réclamer trois ministères alors qu'il y a des groupements de partis politiques qui n'auraient qu'un seul et unique représentant au sein du futur gouvernement ? Le PM Omer Beriziky tenterait de combattre cette injustice, la Feuille de route recommandant d'ailleurs une allocation juste et équitable des portefeuilles ministériels. Avec les Mouvances d'opposition qui ont proposé 17 noms avec la précision des ministères demandés, le locataire de Mahazoarivo essaie de négocier la permutation de certains ministères revendiqués. Omer Beriziky aurait, par exemple, demandé à la mouvance Ravalomanana de lâcher le ministère du Commerce auquel elle a proposé le maire d'Antsirabe Olga Ramalason en contrepartie de celui de l'Elevage. Avec cette négociation parmi tant d'autres, on s'achemine vers la reconduction de la ministre Eva Razafimandimby au détriment de Bary Rafatrolaza, ministre de l'Elevage démissionnaire.

Aujourd'hui ou jamais? En tout cas, nous sommes aujourd'hui le 17 novembre, date butoir indiquée pour la présentation du nouveau gouvernement. Le président Andry Rajoelina a d'ailleurs déclaré que ce nouveau gouvernement devait être formé avant cette date. Or, à l'allure où vont les choses, rien n'assure que le calendrier défini par le cadre de mise en oeuvre de la Feuille de route sera respecté. Le Premier ministre Omer Beriziky rassure les mouvances d'opposition sur l'aboutissement du processus sans donner des informations sur son avancement et livrer des observations sur les listes que ces mouvances ont proposées aux postes ministériels qu'elles ont spécifiés. Pour bon nombre d'observateurs, c'est aujourd'hui ou jamais la naissance du gouvernement d'union nationale. Et si ce n'est pas aujourd'hui, est-ce qu’il y aura forcément le clash ? Une autre partie de l'opinion affirme : « Hors de Marius Fransman, point de salut ». C'est-à-dire que l'intervention directe du vice-ministre sud-africain Marius Fransman serait la seule solution pour débloquer la situation. En tout cas, tous les regards sont aujourd'hui braqués sur Iavoloha où la nouvelle équipe gouvernementale devrait être officiellement présentée devant le corps constitué.

RAJAOFERA Eugène

Midi Madagasikara en ligne

Sunday, November 06, 2011

Marc Ravalomanana accuse Zafy Albert de trahison

Marc Ravalomanana est intervenu ce vendredi 4 novembre par téléphone au siège du parti TIM à Antsakaviro. L’ancien chef d’État a dénoncé le changement d’avis du Prof Zafy qui a pris une décision unilatérale en choisissant, sans avoir préalablement pris le soin de le consulter, Omer Beriziky comme candidat au poste de Premier ministre. Étant le seul présent au pays parmi les chefs de file de mouvance, et donc en étant leur représentant dans le pays, fait-il comprendre, Zafy Albert aurait du demander l’avis de ceux-ci, avant qu’il ne propose Omer Beriziky au poste de Premier ministre de consensus. En somme Marc Ravalomanana accuse Zafy Albert de l’avoir trahi ; qui plus est, ajoute-t-il, ce dernier se terre dans un mutisme suspect ou incompréhensible car il est injoignable au téléphone depuis le 28 octobre, date de la nomination de Jean Omer Beriziky comme Premier ministre.

Marc Ravalomanana a en outre déclaré ce vendredi 4 novembre, se retirer du processus de la Feuille de route malgré la signature du 17 septembre dernier au Paon d’Or. La raison de cette défaillance, déclare-t-il, est que la nomination d’Omer Beriziky au poste de Premier ministre n’est pas consensuelle, en plus du fait qu’Omer Beriziky appartient à la plateforme qui soutient Andry Rajoelina, sachant qu’il est membre influent du Leader Fanilo. Le chef de file de la mouvance Ravalomanana laisse cependant croire qu’il pourrait réintégrer le processus si Omer Beriziky met en application le paragraphe 20 de la feuille de route qui stipule le retour au pays des exilés politiques, y compris sa personne ; c’est ce que le Premier ministre de consensus doit faire pour prouver qu’il l’est véritablement et qu’il n’a comme chef que la Feuille de route. Dans le cas contraire donc, Omer Beriziky ne peut pas être le Premier ministre de consensus selon Marc Ravalomanana. Aussi, à son avis, aucune des formations ou groupements qui composent la mouvance Ravalomanana ne doit faire des propositions de liste pour aucune des institutions de cette transition. Gare donc aux membres du TIM, du Teza et autres qui s’aventureraient à adhérer au processus !

Recueilli par Valis


Marc Ravalomanana accuse Zafy Albert de trahison

Marc Ravalomanana ordonne à sa mouvance de boycotter les consultations

La décision prise par Mamy Rakotoarivelo à l'issue de la nomination de Omer Beriziky est confirmée. La mouvance Ravalomanana quitte le processus.

L'attente est terminée. Intervenant par téléphone hier depuis Sandton (Afrique du Sud), l'ancien président Marc Ravalomanana a clarifié la position de sa mouvance vis-à-vis de la nomination d'Omer Beriziky comme « Premier ministre de consensus ». « Je ne peux pas accepter Omer Beriziky car la procédure de sa nomination n'a pas respecté la feuille de route. J'ordonne ainsi à ma mouvance de boycotter les consultations en cours à Mahazoarivo », a-t-il déclaré. L'exilé d'Afrique du Sud d'expliquer: « Primo, la feuille de route stipule noir sur blanc que le Premier ministre de consensus ne doit pas être issu de la plate-forme soutenant le président de la transition. Or, on sait que Omer Beriziky est le 3e secrétaire général du parti Leader-Fanilo, parti politique membre de la plate-forme UDR-C, une plate-forme soutenant de notoriété publique Andry Rajoelina. C'est une première violation flagrante de la feuille de route. Secundo, les chefs de file des mouvances n'ont pas été consultés sur la nomination de Omer Beriziky. C'est pour dire que ce dernier n'est pas consensuel. »

Article 20. Force est cependant de constater que le boycott de la mouvance Ravalomanana n'est pas définitif. L'ancien président a soumis hier le retour de sa mouvance dans le processus à trois conditions : l'application à la lettre de l'article 20 de la feuille de route qui préconise son retour au pays sans conditions, l'adoption des différentes mesures d'apaisement dont la libération de tous les détenus politiques et le respect de la liberté d'expression. Parlant de son retour au pays, Marc Ravalomanana d'estimer: « Ce n'est pas logique que les chefs de file qui décident ne soient pas présents au pays. » Sur l'adoption des mesures d'apaisement qu'il juge nécessaires avant toute chose, l'ancien président de se référer à ce qui s'est passé en Afrique du Sud en 1994 : « En Afrique du Sud en 1994, on avait libéré tous les détenus politiques dont le charismatique Nelson Mandela avant la mise en place du gouvernement d'union nationale. C'est pareil dans les autres pays africains qui ont connu les mêmes problèmes. » L'exilé d'Afrique du Sud de mettre Omer Beriziky devant un défi: « Si Omer Beriziky n'a que la feuille de route comme son chef, qu'il exécute ce que préconise l'article 20 de cette feuille de route ! ».

GIC. Quelle mesure allez-vous adopter si Omer Beriziky continue à former son gouvernement sans la mouvance Ravalomanana ? Répondant à cette question, Marc Ravalomanana de lancer un défi : « Qu'il poursuive ce qu'il veut faire. Il verra que la mouvance Ravalomanana a sa force dans l'échiquier politique national. » Visiblement confiant, l'ancien président a dit ses mots vu la présence des diplomates à Mahazoarivo lors de la passation de pouvoir entre le gal Camille Vital et son successeur Omer Beriziky: « La présence de ces diplomates à Mahazoarivo ne signifie rien. On les a invités et ils ont honoré l'invitation. Ce qu'il faut savoir c'est que ces diplomates ne peuvent pas représenter le GIC (Groupe International de Contact). Par ailleurs, je vous révèle qu'après la nomination de Omer Beriziky, l'Union européenne m'a téléphoné en exprimant sa déception sur la nomination de Omer Beriziky. » En tout cas, la mouvance Ravalomanana quitte le processus. La balle se trouve désormais dans le camp de Omer Beriziky qui a terminé hier ses consultations et de Andry Rajoelina. Ces derniers vont-ils continuer le chemin sans Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka?

Recueillis par RAJAOFERA Eugène