Thursday, December 20, 2012

L’article de trop qui aurait accéléré la disgrace de Jeannot Ramambazafy ?

Les scribes de TNN sont aller fouiller dans toutes les poubelles sur le web et retrouvé l’article en question, qui était disponible à l’adresse www.madagate.com/politique-madagascar/dossier/2859-madagascar-electionsn-pourquoi-andry-rajoelina-ne-se-presentera-t-il-pasn.html et qui depuis a été déconnecté.

Madagascar Elections : pourquoi Andry Rajoelina ne se présentera-t-il pas ?

Certains tentent de faire du forcing pour que le président de la Transition se présente, sans faire aucune nuance entre ????se présenter ou non », comme l’a déclaré déjà Andry Rajoelina, ces derniers temps. En fait, sa décision finale remonte en 2010. Enfin, s’il reste logique avec lui-même.
Aussi, toutes les supputations émanent de suppôts de satan, de copistes et de politiciens qui veulent faire les intéressant. Bon, ce n’est pas une certitude absolue. Mais l’ayant entendu déclaré au Kianja Makis de Madagascar, « je tiens toujours mes promesses », je me suis alors rabattu sur mes archives datant de mai 2010. Je ne prétends en aucun cas être plus royaliste que le roi mais voici ce que j’ai retrouvé : une interview du Président de la Transition par Christophe Boisbouvier (Radio France internationale), en date du 12 mai 2010.

En fait donc, lorsqu’il a, maintes fois, répété qu’il avait déjà pris sa décision depuis longtemps, cela se réfère à cette interview. Ci-après le passage de cet interview que vous pourrez trouver dans son intégralité en cliquant ICI.

RFI : Monsieur le président, bonjour. Depuis quelques mois, tout le monde se demande si vous serez candidat ou non à la prochaine élection présidentielle. Quelle décision avez-vous prise ?

; »>Andry Rajoelina : Premièrement, c’est vrai, depuis des mois Madagascar vivait dans la crise politique et ce qui est important dans la décision d’un président et ce qui fait d’un président un vrai homme d’Etat, c’est surtout la bonté et l’honnêteté de ses actes envers ses citoyens et en faveur de sa patrie. Et c’est pour cette raison donc que j’ai pris la décision de ne pas me présenter aux prochaines élections présidentielles que nous allons organiser avant la fin de l’année.

RFI : Et c’est une promesse définitive, vous ne changerez pas d’avis ?

A.R. : C’est une promesse définitive pour pouvoir mener à terme la transition de manière objective. Pour moi, ce qui est important, c’est qu’on puisse organiser des élections en toute neutralité. Je pense que je suis le seul homme à Madagascar à pouvoir organiser ces élections dans la transparence et aussi, on a besoin de la garantie de la communauté internationale.

RFI : Est-ce qu’avant de prendre cette décision, vous avez dû convaincre beaucoup de vos partisans qui vous demandaient de rester ?

A.R. : Vous savez aujourd’hui, cette décision a été vraiment très très difficile à avaler pour mes partisans, mais je leur ai dit que je poursuivrai et que je resterai toujours à leurs côtés.
RFI : Et même si vos partisans reviennent à la charge dans les mois qui viennent, vous ne changerez pas d’avis ?

A.R. : Je suis un homme de parole et je ne changerai pas d’avis. Je ne serai pas candidat pour les prochaines élections présidentielles à Madagascar, pour l’intérêt supérieur de la Nation.

A partir de là, oser dire qu’on (Sadc, Communauté internationale) l’aura forcé à ne pas se présenter relève de l’ignorance totale de l’Histoire. La volte-face de Marc Ravalomanana n’est que de la pure fanfaronnade. Il sait parfaitement qu’il n’est plus éligible aussi bien du point de vue de la loi (code électoral) que du point de vue pénal (il a été condamné par la justice malgache pour motifs gravissimes et il fait toujours l’objet d’une mise en examen par la justice sud-africaine). Son but : rentrer à Madagascar en endormant la méfiance de tous. Une fois sur place, bonjour les dégâts financés par ses milliards mal acquis.

Concernant Andry Rajoelina, la question sera : mais pourquoi attend-il pour réitérer cette promesse datant de deux ans ? Tout simplement parce qu’il lui fallait du temps. Du temps pour prouver que, lorsque le pays est bien géré, il était parfaitement possible de le développer très rapidement. Et les preuves sont bien là : hôtels de ville d’Antananarivo et de Toamasina ; 16 hôpitaux aux normes internationales ; un programme de location-vente de villas ; le Coliseum de Madagascar et le Kianja Makis de Madagascar. Sans parler de la RN44. Et cela, en prime, sans aller endetter les générations présentes et à venir auprès des bailleurs de fonds -qui n’ont jamais été ne sont et ne seront jamais des philanthropes-, mais avec des ressources propres intérieures (RPI). Les bons à rien iront encore chipoter sur leurs provenances. Chaque chose en son temps.

A présent, qu’il a un pied dans le panthéon des héros de l’histoire de Madagascar, la foule d’Antsonjombe et celle d’Andohatapenaka lui fera-t-il changé d’avis ? Les futurs nouveaux pauvres de son entourage arriveront-ils à faire pression sur lui pour qu’il renie sa parole ? Qui vivra verra.
En tout cas, à mon avis personnel, la mission d’Andry Rajoelina était de stopper les dérives d’un dictateur et mener une période transitoire jusqu’à son terme, c’est-à-dire vers des élections transparentes, etc. pour revenir à l’ordre constitutionnel d’avant le 17 mars 2009. Le vrai changement réside en cette capacité à savoir se mettre en retrait et démontrer que l’ère de s’accrocher à un siège était bel et bien terminé à Madagascar. Ce n’était pas la course au pouvoir absolu ni à l’argent qui l’a amené à diriger la révolution orange. C’était un combat contre l’injustice et le pillage du pays par des individus sans âme.

En prime, il ne pourra que redire ce qu’il a déjà dit, ce 12 mai 2010, au micro de Christophe Boisvivier :

RFI : Vous êtes jeune, vous avez 34 ans ?

A.R. : J’aurai 36 ans cette année.

RFI : Donc, vous êtes jeune ?

A.R. : Je suis jeune (rires).

RFI : C’est-à-dire ?

A.R. : J’ai encore l’avenir devant moi.

RFI : Andry Rajoelina, merci.

Seconde grande question : Mais alors que va-t-il faire auprès des autorités françaises et de l’OIF ? Tout simplement y chercher de quoi organiser des élections « manara-penitra » (aux normes). Sauf les tordus iront encore polémiquer par rage. Quelle va être la réaction de ceux qui ont toujours vécu au crochet de cette transition et des oisifs calculateurs ? Tant pis pour eux. Il est temps également que cesse cet infernal culte de la personnalité. Et comme l’a déjà dit Andry Rajoelina lui-même : « J’ai encore de l’avenir devant moi ».

C’était donc déjà clair depuis deux ans. Malheureusement, les menées subversives de Ravalomanana et de sa mouvance, aidés un temps par Zafy Albert et Didier Ratsiraka, ont maintes fois fait reculer les dates des élections. Cette fois ce sera en mai 2013. Et Andry Rajoelina ne pourra plus jamais être accusé d’être le blocage au processus de sortie de crise. Y-en-a qui auront intérêt à réviser leurs pseudo-analyses ou changer de métier… A présent, certains prient vraiment pour qu’il se présent. Et pas ceux auxquels on croit automatiquement… Ils interprètent tout ce que dit Andry Rajoelina pouvant aller dans ce sens. Comme « ianareo no mahafantatra iza no mpitondra mahavita »>. Pas de quoi renier une parole donnée. Il anticipe l’avenir, c’est tout.

En tout cas, si Andry Rajoelina déclare se présenter, car grisé par l’ambiance qu a régné la semaine dernière à Antsonjombe et à Andohatapenaka, alors rien n’aura changé sous le soleil de Madagascar. Mais je suis persuadé que Ravalomanana ne lui a pas transmis le virus du mensonge et de la mégalomanie. Enfin, qui vivra verra.

Enfin, la logique même veut ceci : ng>Andry Rajoelina peut se présenter mais il ne doit pas même s’il le voulait. Le Devoir, le vrai, doit primer sur le Pouvoir et le Vouloir. Cinq ans ce n’est pas la mer à boire. Voyez, les quatre dernières années (presque un mandat présidentiel américain) ont filé comme si 2009 c’était hier.
Jeannot RAMAMBAZAFY – 17 décembre 2012



L’article de trop qui aurait accéléré la disgrace de Jeannot Ramambazafy ? | TANANEWS

Andry Rajoelina : «la décision de ma candidature est en réflexion»

Marc Ravalomanana a annoncé, le 12 décembre dernier, qu'il ne se présenterait pas à la prochaine élection présidentielle prévue en mai 2013 à Madagascar. En revanche, après bientôt quatre ans d'exil, l'ancien Président souhaite rentrer dans son pays. Qu'en pense son adversaire, Andry Rajoelina, qui préside actuellement la transition ? Le numéro un malgache a rencontré Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, mardi dernier. A l'issue de cette rencontre, il était l'invité de RFI.

RFI : Il y a une semaine, Marc Ravalomanana a annoncé à Dar es Salaam qu’il ne serait pas candidat à la prochaine élection présidentielle. Est-ce un geste d’ouverture de sa part ?

Andry Rajoelina : C’est sa décision et ça n’engage que sa personne. Et je n’ai pas de commentaires à faire sur sa décision personnelle.

Du coup, est-ce que vous pourriez, vous-même, renoncer à être candidat à la prochaine élection présidentielle ?

En ce qui concerne ma candidature, je donnerai la primeur au peuple malgache. Je vais prendre une décision au moment voulu.

Et c’est à quel moment ?

Cela ne va pas tarder étant donné que le dernier jour de dépôt de candidature est le 8 mars. C’est à ce moment-là que nous allons prendre une décision, peut-être avant.

Pourquoi hésitez-vous ?

Il y a deux contextes justement, sur le plan national et sur le plan international. Sur le plan national, étant donné que 70% de la population a moins de 30 ans, le peuple malgache a besoin d’une personnalité patriote. Sur le contexte international, c’est autre chose parce que effectivement, il y a la SADC [Communauté de développement d'Afrique australe ndlr], qui essaye de me convaincre justement à renoncer pour les prochaines élections présidentielles.

Vous hésitez mais il y a deux ans et demi, vous aviez dit publiquement, que si Marc Ravalomanana n’était pas candidat, vous ne le seriez pas non plus.

En politique, c’est toujours en mouvement, ce n’est pas du tout statique mais ça évolue selon le temps.

Marc Ravalomanana renonce mais il souhaite rentrer dans son pays pour aider à la reconstruction de Madagascar. Qu’est-ce que vous en pensez ?

J’en ai fait part au responsable de la SADC. Je l'ai toujours dit, le retour de l’ancien président à Madagascar avant le processus électoral pourrait engendrer des conséquences inimaginables.

Est-ce qu’on peut imaginer que Marc Ravalomanana rentre dans les semaines qui viennent et que les élections se tiennent comme prévu au mois de mai prochain ?

Il y a un risque énorme et les conséquences seront inimaginables. Vous savez, en trois ans de transition, l’ancien président, selon le rapport de la gendarmerie, a concocté trois coups d’état qui ont échoué, trois coups d’état militaires, sans parler des attaques personnelles et individuelles, [notamment contre] moi-même qui avais eu une attaque à la bombe sur mon véhicule. La question qui se pose est : est-ce que ce retour, s’il se fait, ramènera la stabilité à Madagascar ? Est-ce qu’on pourrait imaginer qu’il y ait des élections dans la paix dans le cas où l’ancien président rentre à Madagascar avant les élections ?

C’est-à-dire que même s’il renonce à être candidat, vous continuez de vous opposer au fait qu’il puisse rentrer librement ?

Je ne m’oppose pas. C’est à la SADC d’en décider.

Est-ce que cela veut dire que pour l’instant, si Marc Ravalomanana rentre, il est toujours menacé d’être arrêté ?

La justice est indépendante. Et l’ancien président a été condamné par la justice malgache.

En fait, vous n’avez pas confiance dans sa parole quand il dit que, s’il rentre, il ne se présentera pas ?

C’est une question que tout le monde se pose aujourd’hui. Vous savez en 2002, l’ancien président a signé un accord à Dakar quand il y avait eu un conflit sur des élections présidentielles qui opposaient justement l’ancien président et l’amiral Didier Ratsiraka, qui s’est exilé ici à Paris. A ce moment-là, c’était le président sénégalais qui menait la médiation à Madagascar entre les deux protagonistes. Ils se sont serrés la main. Ils se sont embrassés à l’issue d’un accord disant que l'on devait organiser un deuxième tour des élections présidentielles à Madagascar. Mais une fois arrivé à Madagascar, l’ancien président Ravalomanana a dit qu’il a été élu au premier tour ! Donc il a renié sa parole. Il a renié sa signature au détriment du peuple malgache.

Et aujourd’hui, vous craignez une nouvelle ruse de sa part ?

La question que je me pose est : peut-on faire confiance à l’ancien président Ravalomanana ?

En 2009, les militaires ont joué un rôle clé dans le départ de Marc Ravalomanana. Est-ce que ce ne sont pas surtout eux qui refusent son retour et qui font pression sur vous-même pour qu’il ne rentre pas ?

Nous, on veut que la paix et la stabilité règnent à Madagascar. Et il est de mon devoir justement de garantir un processus électoral dans la sérénité.

Avez-vous peur de la popularité de Marc Ravalomanana ?

Durant ces trois dernières années, les partisans de l’ancien président n’ont cessé de manifester. Ils sont au nombre de 300 tous les jours qui essaient de manifester. Ce n’est pas du tout une question de popularité. C’est une question de principe et surtout une question d’homme.

Si, malgré tous les gestes de votre prédécesseur, vous vous présentez à la prochaine élection, est-ce que vous ne risquez pas de couper Madagascar de toute la communauté internationale et d’enfoncer votre pays dans la crise ?

Madagascar est un pays souverain. Il y a beaucoup de pays dans le monde qui décident de ne pas travailler avec tel ou tel pays. Par exemple, il y a l’Iran : les Etats-Unis ne vont jamais travailler avec l’Iran même si le président de l’Iran a été élu au suffrage universel par son peuple. Donc ça appartient aux Etats de décider de travailler ou pas avec Madagascar ou avec le président.

Quand Laurent Fabius vous dit que vous êtes très jeune, que vous pouvez passer votre tour en 2013 et vous présenter en 2018. Que répondez-vous ?

Je dis que cela demande une réflexion assez profonde. Je n’ai pas de réponse à donner à cela immédiatement.

Andry Rajoelina : «la décision de ma candidature est en réflexion» - Madagascar - RFI

Saturday, December 15, 2012

Andry Rajoelina ne renonce pas à la présidentielle

Le président de la transition malgache est rentré ce samedi 15 décembre de Tanzanie. Après le retrait de Marc Ravalomanana de la course à la présidentielle, Jakaya Kikwete, le président tanzanien qui dirige la médiation de la SADC, devait tenter de convaincre Andry Rajoelina de faire de même. Mais il a échoué.
Andry Rajoelina n’aura donc pas cédé. Comme il l’avait déclaré, ni la pression de la SADC ni la non-candidature de son principal adversaire ne l’ont contraint à se retirer. Sa décision est prise, martèle-t-il. Il doit l’annoncer avant la fin du mois et, après sa rencontre avec Jakaya Kikwete, elle n’a en rien changé.

« Je voudrais le dire haut et fort : il m'appartient de décider si je vais me porter candidat ou pas aux prochaines élections présidentielles. Pour l'honneur et pour la souveraineté de Madagascar, nous n'allons jamais accepter que ce soient les forces étrangères qui décident qui doit être candidat ou pas pour les prochaines élections présidentielles à Madagascar », a ainsi affirmé Andry Rajoelina.

Il lui a en revanche fallu lâcher du lest sur le second point épineux : le retour de Marc Ravalomanana à Madagascar, après quatre ans d’exil. Sur ce point, Andry Rajoelina promet qu’il considèrera les prochaines recommandations de la SADC. Une mission militaire doit en effet rendre son rapport. Dépêchée il y a deux mois sur la Grande Ile, elle devait évaluer si les conditions sécuritaires permettaient à l’ancien chef d’Etat de rentrer.

Un léger mieux donc. Reste que les deux disputes au cœur de la crise malgache ne sont toujours pas résolues. Et cela à moins de cinq mois du scrutin présidentiel.

Par RFI

Andry Rajoelina ne renonce pas à la présidentielle - Madagascar - RFI

Thursday, December 13, 2012

Réactions autour de la non candidature de Ravalomanana à la présidentielle 2013

Le président du Congrès de la Transition et chef de la délégation de la mouvance Ravalomanana, Mamy Rakotoarivelo, a affirmé à Xinhua que "Marc Ravalomanana connaît ce qu'il a dit, mais la priorité pour la mouvance c'est qu'il rentre au pays comme il a été souligné dans la décision du Sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe en Tanzanie". Lanto Rakotomavo, secrétaire nationale du parti Tanora Gasy Vonona (TGV) littéralement traduit jeunes Malgaches prêts, appartenant au président de la transition, Andry Rajoelina, a quant à elle, précisé que "la décision de l'ancien président n' aura aucune répercussion ni sur la politique du parti TGV, ni sur la route que le parti a déjà tracée pour le processus de sortie de crise. Ainsi, elle a indiqué que le parti encourage même le président de la transition à se porter candidat à la présidentielle". "C'est un grand pas en avant pour débloquer la situation actuelle et il est important que Rajoelina en fasse de même", a annoncé le professeur de droit constitutionnel à l'université d’Antananarivo, Jean Eric Rakotoarisoa. 
 
Le professeur au Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques à Madagascar, Guy Ratrimoarivony, a affirmé que "cette solution du "ni Ravalomanana, ni Rajoelina à la présidentielle de 2013 a fait du chemin et c'est une bonne décision de la part de Ravalomanana d’avoir fait le premier pas, il fallait que quelqu'un le fasse". 
 
Cette décision de Ravalomanana est une décision de sagesse et un pas vers la réconciliation, a précisé le président du comité national d'observation des élections (CNOE) Ernest Razafindraibe. Saraha Georget, présidente du parti vert et candidate à la présidentielle, a également partagé cet avis en disant que "c'est une décision d'un homme sage et responsable et il appartient maintenant à Andry Rajoelina de suivre l'exemple".
 
Par contre, le parlementaire Marson Evariste a avancé que la décision prise par l'ancien président est une décision normale étant donné qu'il n'est pas éligible à la présidentielle.
 
"Il est déjà condamné par la justice malgache et ne bénéficie pas d'amnistie. Il n'est même pas résident à Madagascar comme l'a exigé le code électoral malgache. Par contre, Rajoelina requiert toutes les conditions d'être candidat à la présidentielle et il est soutenu par la population malgache", a-t-il continué. Mahafaritsy Samuel, l'ancien ambassadeur de Madagascar en Algérie, a juste précisé que le principe de "ni-ni" n'est pas démocratique et ne suit pas les principes du droit universel.
 
" Si Ravalomanana a été contraint de prendre cette décision, ce n'est pas bien mais si c'est de son plein gré, je ne vois pas d'inconvénient", a-t-il dit. Marc Ravalomanana a annoncé mercredi qu'il ne sera pas candidat à n'importe quelle position dans les élections présidentielles de l'année prochaine si c'est la voie à suivre pour sortir de l'impasse politique dans son pays. 
 
Il a pourtant affirmé son intention de regagner son pays natal afin d'y "rechercher la paix et travailler de concert avec le peuple malgache dans la reconstruction et la reconstruction du pays". Le dernier Sommet extraordinaire des dirigeants de la SADC du 7 et 8 décembre à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, a souligné que "les deux candidats dont Marc Ravalomanana et le président de la transition actuelle, Andry Rajoelina, doivent être persuadés de ne pas se présenter aux prochaines élections générales en tant que voie à suivre pour résoudre cette crise". Les deux hommes sont les principaux protagonistes de cette crise qui a débuté en décembre 2008.

ANTANANARIVO (Xinhua) - Après que l'ancien président malgache Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud, eût annoncé mercredi qu'il renonce à sa candidature à la présidentielle du 8 mai 2013, les réactions fusent de partout chez les politiciens malgaches.

Réactions autour de la non candidature de Ravalomanana à la présidentielle 2013 - Afriquinfos

Non-candidature de Ravalo : « Décision d’un homme responsable », dixit Saraha Georget

La présidente nationale du Parti vert et non moins candidate à l’élection présidentielle, Saraha Georget Rabeharisoa salue la décision de l’ancien président Marc Ravalomanana qui a annoncé officiellement sa non-candidature. « C’est une décision d’un homme sage et responsable », constate-t-elle. Et elle de rappeler que bon nombre de Malgaches ont attendu cette annonce depuis longtemps. Joint au téléphone hier, le numéro Un du Hasin’i Madagasikara n’a pas manqué de féliciter et de remercier le président en exil. Saraha Georget lance également un appel à l’endroit du président de la Transition, Andry Rajoelina afin de « suivre ce bon exemple ». « C’est le moment pour lui de faire preuve de bonne volonté et de patriotisme afin de sortir par la grande porte », estime-t-elle. Selon ses dires, « Andry Rajoelina ne devrait pas constituer un blocage à la résolution de la crise ». Faut-il rappeler que le Parti vert a déjà proposé un « ni...ni » élargi aux membres de l’Exécutif et aux amnistiés ? La candidate à la présidentielle a également remercié les anciens présidents Zafy Albert et Didier Ratsiraka qui, apparemment ont pris du recul ces derniers temps. « Certainement, afin d’instaurer un climat d’apaisement en cette période des préparatifs électoraux ». Au passage, Saraha Georget a lancé un appel au calme et à l’apaisement à l’endroit des Malgaches. Et ce, afin de concrétiser le processus de sortie de crise et d’assurer la tenue des élections soutenue par la Communauté internationale. Le Hasin’i Madagasikara envisage de convoquer incessamment toutes les entités politiques afin de signer un accord électoral, auquel figurera une résolution sur les élections et sur le cas des anciens présidents.
Davis R



Non-candidature de Ravalo : « Décision d’un homme responsable », dixit Saraha Georget

La double fuite en avant

Les sourires de satisfaction du président tanzanien Jakaya Kikwete sont plus qu’éloquents. Sauf rebondissement inattendu, le coeur de la crise malgache aura donc duré 5 ans : 12 décembre 2007 - 12 décembre 2012.



Le 12 décembre 2007, pendant le dépouillement des élections municipales d’Antananarivo, on entendait à proximité des bureaux de vote des « Joyeux anniversaire, Monsieur le Président » qui ne pouvaient être que moqueurs. Car Marc Ravalomanana recevait ce jour là un sérieux vote d’avertissement : à l’issue d’une campagne électorale pleine de passion qui se traduisait notamment par un taux de participation de 75%, la capitale choisissait à 63% d’élire le candidat « non TIM ».
La crise fut crise parce que deux hommes ont compris de travers cet avertissement ou en ont oublié le sens.

Le premier coupable fut Marc Ravalomanana. Il avait sans doute compris que le vote de Tana visait davantage à sanctionner la « TIM-isation » du pays que son leadership personnel. Mais en conséquence, il choisit de poursuivre sur la voie de la personnalisation du pouvoir : faire confiance à son instinct plutôt qu’à des conseillers. Or le vote de 2007 réclamait de la gouvernance, pas un gouverneur. Cette interprétation erronée fut la plus grave erreur du Président Ravalomanana, erreur qui persiste dans une partie de ceux que l’on appelle les « Zanak’i Dada ».

Le deuxième coupable fut bien sûr Andry Rajoelina. L’orgueil de Marc Ravalomanana lui ouvrait la voie des pires excès. Un chansonnier aurait pu facilement le caricaturer à l’époque disant : « Ravalomanana veut jouer au jeu du plus c... avec moi ? On va bien voir qui va gagner... ». Andry Rajoelina l’a effectivement emporté à ce jeu débile, mais on sait qui y a perdu : ce n’est pas Marc Ravalomanana ; c’est la population.

Dans le programme électoral d’Andry Rajoelina en 2007, il était fait mention de développement du mieux-être quotidien dans un climat de respect ; d’augmentation de l’emploi ; d’amélioration de la sécurité ; de cours gratuits de soutien aux élèves en classe d’examen. Chacun reste libre de juger ce qu’il en est resté, mais il est indubitable que le « super mandat » de cinq ans d’Andry Rajoelina n’aura pas convaincu beaucoup de ses électeurs.

Toujours aussi frondeuse, Antananarivo a déjà tourné la page de 2007. Sur la nouvelle page, l’histoire qui sera écrite sera-t-elle plus heureuse ? Déjà ligoté par ses déclarations antérieures, Andry Rajoelina ne pourra sans doute que suivre les traces de Marc Ravalomanana et renoncer publiquement à une candidature dont il rêvait sans doute, mais qu’il n’a jamais pu annoncer. Le risque serait alors de voir les occupants actuels d’Ambohitsorohitra s’illusionner sur leurs chances de bâtir une candidature de substitution pour tenter de connaître un meilleur sort que les « Tiko boys ».

Patrick A.

La double fuite en avant

Wednesday, December 12, 2012

Non candidature de Marc Ravalomanana : un coup de maître | TANANEWS

La décision de Marc Ravalomanana de ne pas se présenter aux élections de 2013 intervient au moment où l’on s’y attendait le moins.
 
« Bonne décision », « sage décision », les qualificatifs n’ont pas manqué toute cette journée du Mercredi 12 Décembre 2012 pour saluer cette décision de l’ancien PRM, qui, indéniablement, marque un point sur la scène politique. Mais également dans le coeur des gens, pro pro, anti anti, légaliste ou pas légaliste.
 
Face à l’intransigeance, l’entêtement, voire l’autisme du camp en face ces dernières années, Marc Ravalomanana a donc décidé de prendre le contrepied de ses adversaires et s’approprie par la même occasion le beau rôle.
 
Non pas celui de la victime ou du grand perdant de toute cette crise, mais celui de l’homme providentiel pour qui l’intérêt supérieur de la nation n’est pas des vains mots.
 
Pourquoi il n’a pas fait ceci plus tôt persiflent ses adversaires ainsi que les médias à la botte de l’autre ? Et bien, la réponse tient en autre question : « Et pourquoi l’aurait-il fait plus tôt » ?
La victime du putsch c’est bien lui jusqu’à nouvel ordre non ? Et que l’on arrête de nous bassiner avec le « vahoaka » ou la « volonté populaire » qui l’a jeté dehors, les quelques pékins téléguidés sur le 13 mai en 2009 sont loin de représenter le « vahoaka » et/ou la « volonté populaire ».
 
Mais trêve de rancœur et d’esprit de vengeance : le dernier Président élu de Madagascar, Marc Ravalomanana a montré la voie, celle de l’apaisement et du désir d’aller de l’avant.
 
Il se trouvera bien entendu, et ce, dans les 2 camps, des faucons (et des vrais) qui veulent continuer à en découdre, des excités et des jusqu’aux boutistes pour qui l’apaisement et la réconciliation ne sont une solution ni même des options envisageables, car synonyme de fin de leurs petites affaires, roses boisées et autres. En d’autres termes, l’intérêt supérieur de leur ration.
 
Qui sont les véritables ennemis de la nation malgache ? Pour notre part, et nous tenons à le souligner haut et fort, nous pensons que ce ne sont ni Monsieur Marc Ravalomanana, ni Monsieur Andry Rajoelina.
 
Les véritables ennemis de la nation, ce sont ces intérêts et les hommes qui sont derrières, quels qu’ils soient, qui ont mis Madagascar et ses richesses sous une coupe bien réglée, et ce, au bénéfice d’une petit cercle qui s’enrichit ainsi honteusement et illégalement.
 
Ce sont ceux-là qu’il faut éliminer.
Radicalement, définitivement.
Tananews

Non candidature de Marc Ravalomanana : un coup de maître | TANANEWS

Monday, October 08, 2012

Enseignement catholique: Du rififi à l’ Ecole Supérieure Sacré-Cœur Antanimena

Quelque chose qui n’est pas catholique se déroule actuellement au sein de l’Ecole supérieure Sacré Cœur (ESSCA) d’Antanimena. Les décisions prises en haut lieu depuis la nomination d’un nouvel économe, le Frère Théophile, et la volonté manifeste du Frère Omar de reprendre la fonction du président de l’école en sont l’origine de cette ambiance morose.

Frère Omar, Directeur du lycée (collège et primaire ESCA) et ancien président de l’ESSCA, manifeste toujours son désir de reprendre son poste de président de l’Ecole Supérieure. Il ne rate pas, selon des témoignages une seule occasion pour attaquer le Frère Georges, son successeur, et les collaborateurs de ce dernier (propos déplacés et diverses manœuvres, menaces…). Frère Georges étant affecté actuellement à Toliara. Or, Frère Omar a beaucoup d’actes à se reprocher dont, entre autres, la vente de boissons alcoolisées à Fier-Mada, la construction d’une clinique pour sa compagne et des voyages à l’extérieur qui lui ont valu une affectation disciplinaire à Rome.
 
Pour arriver à ses fins, c'est-à-dire démanteler l’équipe de la présidence avec Frère Georges, il s’est servi du Frère Théophile, un jeune récemment diplômé puis nommé économe et non moins élu conseiller provincial. Apparemment c’est ce dernier qui est preneur de toutes les décisions de la communauté du Sacré-Cœur à Madagascar. Malgré son manque d’expériences, il se targue d’initier des réformes à l’ESSCA. Pourtant, certains enseignants trouvent qu’il manque de manuels de procédures, des pièces comptables chez l’économat de l’ESSCA. Il paraît que le Frète Théophile ne fait pas de décharge quand il procède à des payements. Ce qui frise la corruption.
Le duo Omar – Théophile sème la zizanie au sein de l’ESSCA, en mettant en litige le directeur des études de la filière Gestion et Commerce et la directrice de la filière Bachelor Business Administration (BBA). Le premier propage des propos calomnieux sur la directrice de BBA. En raison de sa compétence, la filière BBA dispose d’un contrat qui court jusqu’en 2015 avec l’ESEG de Lille (France) et d’un partenariat avec Vatel (Maurice).
 
Mais voilà tout d’un coup qu’une décision de la communauté des Frères prévoit une remise en cause de ces contrats, en suspendant la filière BBA. C’est une suppression de la filière, qui ne dit pas son nom. Qu’en est-il des étudiants qui se sont inscrits dès la première année pour viser un Master BBA ? De même pour les parents d’étudiants qui viennent de créer une association des parents afin de promouvoir la BBA ? Heureusement que l’IESEG a décidé de délocaliser la BBA en gardant l’équipe dirigeante, et la BBA est transféré dans les locaux de l’université ACEEM à compter de cette année académique.
 
Le comble dans tout cela, c’est que le Frère président de l’école a mis unilatéralement à la retraite la directrice de la BBA, et cela sans préavis. Le frère économe va même jusqu’à communiquer ne pas avoir de problèmes à payer de dommages intérêts, en cas de plainte à la Chambre administrative.
A travers une telle situation, différentes questions se posent. Sont-ils (ces frères) conscients des conséquences des décisions prises sur les parents, les étudiants, sur la réputation et l’image de la Communauté des Frères ? Quid de l’image de l’enseignement catholique à travers ces actes à l’ESSCA ? Quelles sont les réactions de l’église catholique et des responsables de l’enseignement catholique ? Le siège de la communauté du Sacré-Cœur est-il au courant de ces actes avilissants, condamnables pour des religieux ?

Recueillis par J.R.

Enseignement catholique: Du rififi à l’ Ecole Supérieure Sacré-Cœur Antanimena

Saturday, September 29, 2012

Les coups de griffes du samedi 29 septembre

Juste pour le plaisir, je reprends un extrait de l’éditorial de mon ami Patrick du mardi 25 septembre :
« Disons le tout net, voir certains membres du CST et du CT chercher à profiter de la situation d’insécurité dans le Sud pour se rendre intéressant est en soi déjà agaçant : il ne semble nullement effleurer leur esprit qu’ils pourraient être perçus par l’opinion publique comme étant l’une des causes du problème plutôt que comme un élément d’une possible solution. Mais l’outrecuidance, devient injure lorsque ces parlementaires ne trouvent rien de mieux à faire pour justifier leur utilité que de lancer une souscription auprès du public afin de collecter des fonds pour aider les populations du Sud. »
Et oui, le problème c’est qu’aucun de ces clowns désignés du CT et CST ne se mette une seule fois dans la tête qu’aucun Malgache ne les a élus là où ils sont. Ils ne sont que des parasites de la société comme tous les gens au pouvoir actuellement.

Clown parmi les clowns, par ses déclarations de la semaine dernière : le Président de la Commission Défense et Sécurité du CST, Alain Ramaroson (dit Alain la Menace pour sa manie de proférer des menaces à ceux qui sont contre ses idées lumineuses) qui propose la mise en place d’auto-défense villageoise. Il a tenu à préciser que les gens qui sont menacés par les dahalo le souhaitent vivement. On est en 2012 et dans notre pays, les idées qui fusent des brillants politiciens c’est : auto-défense, auto-justice, auto-décision, autonomie de chacun par rapport à l’État,… et automobiles 4x4 pour eux. En résumé : que la population se « démerde », le pouvoir illégitime, les membres désignés du CT, CST (payés grassement aux frais du peuple), les militaires, l’Armée, la Justice… ont autre chose à faire que de s’occuper d’eux !

En tout cas, l’auto-dérision ferait bien du bien à Alain la Menace, mais ce serait trop lui demander, car il se prend trop au sérieux.

À l’assemblée générale de l’ONU, quelques faits et gestes de Rajoelina, notre Altesse Sérénissime Vénérée par le Peuple Malgache suite à son Élection par 4 Officiers (prêts à tout pour 3 francs 6 sous) et quelques étrangers qui l’ont acheté. Bon si vous voulez abréger le titre de Son Altesse, vous pouvez dire aussi Le Clown en Chef !

Déclaration de Son Altesse Sérénissime, Clown en Chef, au sujet des élections : « Au nom des valeurs universelles, toute personne remplissant les conditions d’éligibilité dictées par la loi, a le droit d’exercer pleinement cette liberté. C’est un principe fondamental et tout État se doit de le respecter,…. ». Suis tout à fait d’accord mais il faudrait d’abord faire son procès à lui aussi et tout de suite. Il faut qu’il me prouve qu’il a les mains propres après tous ces morts en février et mars 2009. Que l’on amène à la barre Charles et ses potes pour témoigner, et là on va rigoler !

Suite des balivernes : « Seul le peuple malgache décidera souverainement qui le conduira dans son destin, et non l’influence d’un pays ou les pressions extérieures. Seul le peuple malgache choisira celui ou celle qui dirigera Madagascar ». Chiche. Parce que c’est le peuple malgache qui décide actuellement ? Cela fait bientôt 4 ans, oui 4 ans mesdames et messieurs, que ce jeune et sa clique nous prennent pour des demeurés qui ne savent pas ce qui se passe ?
Encore mieux : « Nul ne doit être au-dessus de la loi et il faut bannir la culture d’impunité ». Alors, qu’est ce qu’il attend pour faire le procès des événements de février et mars 2009, des trafics de bois de rose, des commissions de hélicoptères belges, des signatures de permis miniers, des Airbus d’AirMad avec du personnel Air France, de l’assassinat de magistrats et de militaires,… j’en passe et des meilleures ?

Sa prose sur l‘économie du pays vaut son pesant de cacahuètes : « Madagascar fait certes partie des pays les moins avancés, mais néanmoins, il fait partie des pays les moins endettés dans le monde, car son taux d’endettement s’élève seulement à 5% du PIB, par rapport à d’autres pays dont le taux atteint jusqu’à 238% du PIB ». Pour être gentil, on va dire que peut-être il est trop jeune pour avoir entendu parler des effacements successifs de dettes par le FMI, la Banque Mondiale, le Club de Paris… Si on a envie d’être méchant, on peut parier son salaire de l’année qu’il ne sait pas du tout en quoi consiste le rôle de la BM ou du FMI ; et le Club de Paris, ça doit être pour lui une boîte avec un DJ comme lui ! Mort de rire.

Idem, si vous avez envie de rigoler un peu par ces temps tristes, demandez-lui la signification du PIB. Je pense que l’on serait plié de rire !

La dernière qu’il a dit, sans rigoler une seule fois : « La meilleure façon de nous aider consisterait : à nous faire confiance, à respecter vos engagements et à nous laisser assumer nos responsabilités ». Rajeolina et sa clique assumeraient leur responsabilité ? En quoi, svp ? Responsabilités dans les magouilles en tous genres ? Dans le non droit total où se trouve le pays ? Dans l‘insécurité que le pays n’a jamais vécu même au pire moment de son histoire ?

Pour résumer, voilà ce qui arrive quand on ne comprend même pas la marche du monde et qu’on lit des textes écrits par d’autres mais dont on ne comprend pas le fondement ! Il fait honte au pays toute entier mais il s’en moque comme de sa première platine, du moment que lui et ses acolytes puissent profiter du pouvoir pour leurs propres intérêts. Amen.

Lors de l’assemblée générale de la Compagnie Air Madagascar, les dirigeants ont bien confirmé la difficulté extrême dans laquelle celle-ci se trouve. Tout cela malgré l’idée géniale (qui permet de toucher beaucoup de commissions) de louer des Airbus avec équipages d’Air France (on connaît le coût très bas des équipages français, Lol). Il paraît que le PCA (pour toucher les jetons) de la compagnie, c’est le ministre du Budget lui-même (quel mélange des genres pour un expert comptable !), expert comptable de formation ! Mais là, Rajoelina ne parle pas d’assumer ses responsabilités. Non, c’est la faute à pas de chance !

Un atelier sur « l’amélioration de l’environnement des affaires » a été organisé au pays avec comme modèle Singapour. Vous ne rêvez pas, oui Singapour ! C’est vrai qu’à Singapour (que le Tonton connaît un peu pour avoir travaillé dans le coin), la prise de pouvoir se fait par coup d’État, les dirigeants du pays touchent des commissions sur les achats d’avions de Singapore Airlines ou Jet Star (et que le ministre du Budget est PCA de la Singapore Airlines !), les membres du Parlement sont désignés, les militaires ou les policiers sont mêlés à des actes de banditisme…

Cet atelier a été organisé par la Douane, la société Gasynet et l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM) à l’hôtel Ibis. Comme quoi, quand l’argent est jeté par la fenêtre, ce n’est pas perdu pour tout le monde !
Lu dans MT, lundi 24 septembre 2012
« Réserve naturelle de l’Isalo (RN7)
Des Chinois surpris en infraction
Selon des sources convergentes, des ressortissants chinois qui ne parlent ni le malgache, ni le français, ni l’anglais, ont été surpris avec leur interprète par les gardes forestiers en flagrant délit de sondage dans la réserve naturelle de l’Isalo. Apparemment ces Chinois n’étaient pas en mesure de présenter aucune autorisation ni un quelconque document officiel quant à leur mission de sondage ou d’exploration… »
À part ça, Rajoelina ose demander à la tribune de l’ONU que l’on fasse confiance en lui et en sa clique pour conduire les élections. En malgache, on dirait « maniraka amalona matsaka ». Littéralement : envoyer une anguille chercher de l’eau (en espérant qu’elle revienne, ce qui est une utopie). Bande de comiques !

La déclaration tonitruante de mon neveu, le général (2 étoiles qui ne brillent pas) Ravalomanana : « Arrêtez de dénigrer et de critiquer les forces de l’ordre ». C’est vrai quoi ! Les pauvres, ils n’y sont pour rien si le pays se trouve sous la terreur des bandits. Ils se sont mobilisés à mort pour des manifestations d’opposants et ont même embarqué et mis en taule un pauvre mec avec un mégaphone. Ils ne peuvent pas en plus arrêter des bandits ! Et quoi encore ? Le général passe son temps à faire des déclarations à la presse, à la TV, à obéir sans discernement aux politiques au pouvoir, il ne peut pas en plus diriger la troupe pour contrer les bandits et assurer la sécurité des biens et des personnes. Je vous avais dit que c’était le comique de la famille...
Suite de l’article lu sur MT :
« Richard Ravalomanana a saisi cette occasion pour mettre le public en garde contre une éventuelle démission des forces de l’ordre face à leur devoir en raison des critiques interminables dont elles sont victimes ces derniers temps. Il appelle à ce que les détracteurs des forces de l’ordre arrêtent de véhiculer dans la presse leurs critiques car les conséquences pourraient être inimaginables si jamais les forces de l’ordre décident d’entamer une grève comme le font d’autres fonctionnaires. Au lieu de critiques et dénigrements, ces forces de l’ordre méritent plutôt des encouragements. »
Lui qui se vante d’avoir eu les mêmes formations que ceux qui sont sortis de St Cyr ou de West Point ! Je n’ai jamais vu un général menacer de faire grève parce que l’on critique son inefficacité et ses bêtises. Bande de comiques !
Le SEFAFI souligne l’effet néfaste des prises de pouvoir avec l’aide de l’armée. Lu dans MT :
« l’armée a pris goût au pouvoir, depuis lors, jusqu’à devenir un acteur politique d’envergure. (...) Cette armée a joué un rôle significatif, voire décisif, dans chacune des crises politiques qui ont secoué le pays depuis 1972. (...) Il convient de rappeler enfin qu’une armée républicaine est la gardienne des institutions de la République, et non pas celle de gouvernants peu respectueux des valeurs républicaines. »
Balivernes du SEFAFI ! Rajoelina n’a jamais été condamné et donc, il est le seul à pouvoir se présenter aux élections. Vous allez me dire, pour être condamné, il faut avoir été jugé !
Et puis les militaires hauts gradés, s’ils ne font pas un peu de politique, comme ils vont faire pour magouiller et trafiquer impunément ? Comment un général pourrait-il faire valoir son droit de danse, de cuissage avec toutes les femmes du pays et même avec les les zébues et lémuriennes ? Mdr.
De toute façon, j’ai écrit il y a longtemps déjà (dès 2009) que Rajoelina est coincé pour la vie : soit il se fait élire (par la fraude et la violence s’il le faut) et il ne peut être condamné (mais c’est quand même limité dans le temps), soit il n’est pas élu et lui et sa clique passeront, tôt ou tard, par les cases Tribunal et prison. La troisième solution serait l’exil, mais cela coûte très très cher. On verra bien, mais je ne vois pas d’autres scénarii pour lui. Voilà ce qui arrive quand on est ignorant et qu’on se laisse pousser à faire de choses qui dépassent ses propres capacités intellectuelles.

L’Association professionnelle des banques (APB) s’inquiète vraiment de l’aggravation de l’insécurité à Madagascar. Elle interpelle les autorités sur ce sujet. Comme quoi, c’était bien beau pour certains étrangers de financer un coup d’État, mais il fallait être mauvais pour ne pas en prévoir les conséquences à moyen terme ! Certains sèment le vent, tout le monde récolte la tempête !
L’APB a dit que sur les sept braquages qui se sont produits ces dernières années, les enquêtes n’ont donné aucun résultat. Le général Ravalomanana a un argument béton : les bandits ne portaient pas de mégaphone et ne menaçaient pas la sûreté de l’État. Lol

Pendant ce temps, Ravalomanana, l’autre hurluberlu, fait tout pour essayer de revenir au pays et participer de nouveau à la vie politique. Revenir au pays, je suis pour, mais refaire de la politique pour quoi faire ? Pour attendre un nouveau coup d’État et plonger encore plus le pays dans les ténèbres ?
J’ai déjà écrit que l’équation est simple : le pays peut être à feu et à sang, Ravalomanana veut sa revanche sur Rajoelina, et Rajoelina fera tout pour que Ravalomanana ne puisse pas prendre sa revanche. Pendant ce temps, le pays est livré aux militaires vendus, aux étrangers profiteurs, aux bandits sans scrupules et à tous les charognards prêts à dépecer un pays et un peuple mourants ! Bande de génocidaires !

Moi je continue à penser que ces deux là devraient renoncer à tout mandat politique, volontairement et le temps d’une législature , et la situation devrait se calmer rapidement. Ils rendraient, au moins une fois dans leur vie, service à leur pays. Amen.

Si les deux aimaient vraiment leur pays, celui-ci n’en serait pas là. Ils croient aimer le pays mais en fait, chacun d’eux s’aime lui même, terriblement, et maladivement. Les Malgaches peuvent crever un à un jusqu’au dernier, ils n’en ont rien à foutre, comme de leur premier ariary gagné illicitement. Ce qui est étonnant, c’est que vous avez encore des inconditionnels de ces deux lascars ! Comme quoi le phénomène des gourous n’est pas à négliger.

N’ayez crainte, ces coups de griffes ne sont en fait qu’un petit coup de papattes, venant d’un vieux tonton qui aime son pays et qui est bien triste de le voir dans cet état comateux. Mes seules armes, c’est l’irrévérence et une ironie trempée d’un peu d’humour, en espérant que cela réveille un peu notre sens critique et que l’on arrête d’idolâtrer n’importe quel hurluberlu qui se prendrait pour le Messie (pas Lionel, l’autre barbu).

Qu’il soit amiral d’eau douce, chirurgien en retraite, ancien laitier ou DJ.

Un peu de dignité, que diable ! Et indignez-vous !

Malgré cette situation lamentable qui dure, je vous souhaite à toutes et à tous un très bon week-end.
Tonton Georges

samedi 29 septembre 2012, par Georges Rabehevitra

Madagascar-Tribune.com | Les coups de griffes du samedi 29 septembre

Tuesday, April 03, 2012

Tough times at Madagascar's sapphire mines

ILAKAKA, Madagascar — At 7:00 am, it's already getting hot in Ilakaka's dusty market, where a woman empties a plastic vitamin bottle that is filled not with pills, but with dozens of tiny sapphires.
These stones once supplied half the global sapphire market, but political upheaval and a lack of investment have brought tough times to the world's largest known reserve.

In 1998, a seam of high-quality sapphires was found in the Ilakaka river valley, about 700 kilometres (430 miles) south of from the capital Antananarivo.

People from across the country rushed to search for the stones, inflating the population from a few dozen to about 50,000.

"People come here because it is easy to gain money, business is easy, not like in Tana," said 24-year-old Celine, using the capital's nickname.

"In Ilakaka, there are poor who get rich and rich who get poor," said the mother of two children, aged nine and seven.

The gems are mostly shipped to Sri Lanka and Thailand for cutting and polishing, a situation the government hoped to change in 2008 by banning exports of rough stones in hopes of creating local polishing centres with better jobs.

The timing couldn't have been worse. The global financial crisis zapped demand and destroyed confidence in new investments in risky countries.

Months later, the capital's mayor Andry Rajoelina ousted the elected president Marc Ravalomanana, after weeks of sometimes deadly protests, scaring off even the bravest investors.

The export ban was lifted in 2010, but mining still hasn't full picked up. The easiest to reach stones have long since been sold. Miners now must dig many metres to find sapphires, making the work more expensive and more dangerous.

"With the global meltdown a few years back, people stopped buying rough as they needed to spend money on necessities rather than luxuries," said Brian Norton, a gems dealer in South Africa.

"With this happening money was not getting back to mines and miners stopped mining or could not afford to mine, and started subsistence farming instead to provide for the family," he said.

"With the slow recovery of the markets, gem rough was sought after again but many miners had stopped and with fewer miners and more expensive mining, gem rough became scarce and prices started to soar again."

On the outskirts of Ilakaka, the fields are full of deep, unmarked, abandoned pits where miners once searched for sapphire.

Those who have returned to the mines take their rocks to the river, where men work in pairs to wash them in large rectangular sieves. Women use conical metal sieves to try to catch any sapphires that might have fallen in the water.

In one wide pit, about 30 miners carved stairs from the earth so they reach deeper into the gaping hole.
"When they work for themselves, people don't always dig stairs, and the ground erodes on them," said Muhamed Kone, a Guinean who shows the sapphire mines to tourists for of Colorline, a tourism organiser and gems showroom.

"It's a lottery! Sometimes people work for days and don't find anything, but they work for themselves," said Kone.

Most people in Ilakaka live in wooden huts without running water or proper sanitation. The town has one paved road and very few concrete buildings, but many cars by Madagascar's standards.
The vast Indian Ocean island is one of the poorest countries in the world, with 81.3 percent of the population living on less than $1.25 a day, according to the World Bank.

The economy has only gotten worse since the coup, but even in tough times, the sparkle of the sapphire mines has faded.

Celine left school 10 years ago and came to Ilakaka at the peak of the boom, travelling 230 kilometres from her hometown of Ambalavao in search of her parents, who had abandoned her in order to go search for sapphires.

She worked in the mine, washed sapphires, and became a maid. Eight months after arriving, she found her parents working in a mine, but making little money.

Now she works with a Sri Lankan who gives her rice that Celine prepares for the miners for free, so that they would share their winnings with her, and then sell the sapphire to her employers.

Showing off 10 sapphires her mother found the day before, she said she could earn a little less than one dollar each for them. Once the stone is cut and polished, even a tiny .25 carat sapphire could fetch many times that.

High-quality finished stones can sell for more than $1,000 a carat.

To make ends meet, she still has to work as a waitress, has started a show at the local radio station, and is studying to finally get her high school diploma.

"I used to work in the mine too, but it was hard and tiring," she said. "And I wouldn't find sapphires too often."


By Andreea Campeanu (AFP)

AFP: Tough times at Madagascar's sapphire mines

Tuesday, March 27, 2012

Miracle ou prise de conscience ?

Il s’en est fallu de peu. Les Sénégalais se félicitent de leur transition démocratique. Quasiment le monde entier acclame une longue tradition nationale qui a permis sans heurts l’élection d’un opposant et beaucoup saluent l’élégance d’Abdoulaye Wade qui a su rapidement concéder une défaite et appeler son vainqueur pour le féliciter.

Force est de constater que lorsqu’il s’agit d’Afrique, la capacité d’amnésie et la superficialité d’analyse des grands médias internationaux sont phénoménales. À moins que tout le monde ne se contente du happy end et fasse mine d’oublier que le Sénégal paraissait promis à se retrouver à feu et à sang.

Manipulations textuelles

S’appuyant sur l’article 104 de la Constitution, l’opposition entendait empêcher une troisième candidature d’Abdoulaye Wade. Selon l’alinéa 2 de cet article, la limitation du mandat s’appliquerait au président en exercice. Mais l’alinéa 1 précise que la durée du mandat ne s’applique pas au Président en exercice. Cette curieuse bataille d’interprétation a été remportée par le sortant devant un Conseil constitutionnel qu’il avait largement contribué à nommer. Décidément, il n’y a pas que la Feuille de route qui déroute...

Abdoulaye Wade n’en était pas à sa première figure acrobatique avec la Constitution. Auparavant, il avait raccourci la durée du mandat présidentiel de 7 ans à 5 ans, avant de le rallonger à nouveau à 7 ans. Tout cela permettait à un homme de 86 ans de se présenter à nouveau à un mandat de 7 ans, après avoir été au pouvoir pendant 12 ans. Une autre tentative de modification de la Constitution était l’idée d’organiser l’élection présidentielle autour d’un « ticket présidentiel » à l’américaine, composé d’un président et d’un vice-président. Son fils Karim Wade aurait pu bénéficier de ce confortable marche-pieds pour accéder en sa compagnie au pouvoir, avec un minimum de 25% des suffrages exprimés au premier tour. La manipulation était cependant un peu trop grosse : des émeutes ont éclaté à Dakar, le mouvement du M23 naissait et Wade a fini par renoncer le projet.

Élections à la va comme je te pousse

Les protestations contre la candidature de Wade ont fait une dizaine de morts. La CEDEAO était obligée de s’en mêler. L’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, chef des observateurs de l’Union africaine proposait juste avant le premier tour de scrutin « d’échapper au chaos » en limitant à deux ans le mandat du président sortant s’il était réélu. Le compromis était rejeté à la fois par le camp de M. Wade et par l’opposition qui exigeait un nouveau scrutin sans lui.

Inutile de dire que la campagne électorale n’eut rien d’un chemin pavé de roses ; aussi bien pouvoir qu’opposition ont eu recours à des procédés assez peu républicains. Si Wade marchandait le soutien des chefs de confréries religieuses, le chanteur Youssou N’Dour (candidat malheureux à la candidature), pratiquait carrément l’achat de conscience en annonçant qu’en cas de victoire de Macky Sall, il organiserait un concert où le ticket d’entrée gratuite serait constitué par un bulletin de vote pour Wade inutilisé. La voie des contestations post-électorales était largement ouverte...

Et pourtant, la crise s’éteignit... Les hommes politiques semblèrent brutalement se souvenir que, plus que jamais en temps de crise, ils se doivent de modérer les passions, ne pas alimenter les conflits et permettre la tenue d’un débat sain et respectueux. L’exemple de la Côte d’Ivoire et du Mali [1] semble être passé par là.

Bien entendu, pour nous autre Malgaches, toute ressemblance avec des personnes ou des faits existants ou ayant existé ne saurait être que fortuite... ou devrais-je plutôt dire que cette analyse est une fiction basée, hélas, sur des faits et des personnages réels ?

Notes

[1] Comble de l’ironie, Amadou Toumani Touré faisait partie de l’équipe de médiation au Sénégal.

par Patrick A.

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