Thursday, December 20, 2012

L’article de trop qui aurait accéléré la disgrace de Jeannot Ramambazafy ?

Les scribes de TNN sont aller fouiller dans toutes les poubelles sur le web et retrouvé l’article en question, qui était disponible à l’adresse www.madagate.com/politique-madagascar/dossier/2859-madagascar-electionsn-pourquoi-andry-rajoelina-ne-se-presentera-t-il-pasn.html et qui depuis a été déconnecté.

Madagascar Elections : pourquoi Andry Rajoelina ne se présentera-t-il pas ?

Certains tentent de faire du forcing pour que le président de la Transition se présente, sans faire aucune nuance entre ????se présenter ou non », comme l’a déclaré déjà Andry Rajoelina, ces derniers temps. En fait, sa décision finale remonte en 2010. Enfin, s’il reste logique avec lui-même.
Aussi, toutes les supputations émanent de suppôts de satan, de copistes et de politiciens qui veulent faire les intéressant. Bon, ce n’est pas une certitude absolue. Mais l’ayant entendu déclaré au Kianja Makis de Madagascar, « je tiens toujours mes promesses », je me suis alors rabattu sur mes archives datant de mai 2010. Je ne prétends en aucun cas être plus royaliste que le roi mais voici ce que j’ai retrouvé : une interview du Président de la Transition par Christophe Boisbouvier (Radio France internationale), en date du 12 mai 2010.

En fait donc, lorsqu’il a, maintes fois, répété qu’il avait déjà pris sa décision depuis longtemps, cela se réfère à cette interview. Ci-après le passage de cet interview que vous pourrez trouver dans son intégralité en cliquant ICI.

RFI : Monsieur le président, bonjour. Depuis quelques mois, tout le monde se demande si vous serez candidat ou non à la prochaine élection présidentielle. Quelle décision avez-vous prise ?

; »>Andry Rajoelina : Premièrement, c’est vrai, depuis des mois Madagascar vivait dans la crise politique et ce qui est important dans la décision d’un président et ce qui fait d’un président un vrai homme d’Etat, c’est surtout la bonté et l’honnêteté de ses actes envers ses citoyens et en faveur de sa patrie. Et c’est pour cette raison donc que j’ai pris la décision de ne pas me présenter aux prochaines élections présidentielles que nous allons organiser avant la fin de l’année.

RFI : Et c’est une promesse définitive, vous ne changerez pas d’avis ?

A.R. : C’est une promesse définitive pour pouvoir mener à terme la transition de manière objective. Pour moi, ce qui est important, c’est qu’on puisse organiser des élections en toute neutralité. Je pense que je suis le seul homme à Madagascar à pouvoir organiser ces élections dans la transparence et aussi, on a besoin de la garantie de la communauté internationale.

RFI : Est-ce qu’avant de prendre cette décision, vous avez dû convaincre beaucoup de vos partisans qui vous demandaient de rester ?

A.R. : Vous savez aujourd’hui, cette décision a été vraiment très très difficile à avaler pour mes partisans, mais je leur ai dit que je poursuivrai et que je resterai toujours à leurs côtés.
RFI : Et même si vos partisans reviennent à la charge dans les mois qui viennent, vous ne changerez pas d’avis ?

A.R. : Je suis un homme de parole et je ne changerai pas d’avis. Je ne serai pas candidat pour les prochaines élections présidentielles à Madagascar, pour l’intérêt supérieur de la Nation.

A partir de là, oser dire qu’on (Sadc, Communauté internationale) l’aura forcé à ne pas se présenter relève de l’ignorance totale de l’Histoire. La volte-face de Marc Ravalomanana n’est que de la pure fanfaronnade. Il sait parfaitement qu’il n’est plus éligible aussi bien du point de vue de la loi (code électoral) que du point de vue pénal (il a été condamné par la justice malgache pour motifs gravissimes et il fait toujours l’objet d’une mise en examen par la justice sud-africaine). Son but : rentrer à Madagascar en endormant la méfiance de tous. Une fois sur place, bonjour les dégâts financés par ses milliards mal acquis.

Concernant Andry Rajoelina, la question sera : mais pourquoi attend-il pour réitérer cette promesse datant de deux ans ? Tout simplement parce qu’il lui fallait du temps. Du temps pour prouver que, lorsque le pays est bien géré, il était parfaitement possible de le développer très rapidement. Et les preuves sont bien là : hôtels de ville d’Antananarivo et de Toamasina ; 16 hôpitaux aux normes internationales ; un programme de location-vente de villas ; le Coliseum de Madagascar et le Kianja Makis de Madagascar. Sans parler de la RN44. Et cela, en prime, sans aller endetter les générations présentes et à venir auprès des bailleurs de fonds -qui n’ont jamais été ne sont et ne seront jamais des philanthropes-, mais avec des ressources propres intérieures (RPI). Les bons à rien iront encore chipoter sur leurs provenances. Chaque chose en son temps.

A présent, qu’il a un pied dans le panthéon des héros de l’histoire de Madagascar, la foule d’Antsonjombe et celle d’Andohatapenaka lui fera-t-il changé d’avis ? Les futurs nouveaux pauvres de son entourage arriveront-ils à faire pression sur lui pour qu’il renie sa parole ? Qui vivra verra.
En tout cas, à mon avis personnel, la mission d’Andry Rajoelina était de stopper les dérives d’un dictateur et mener une période transitoire jusqu’à son terme, c’est-à-dire vers des élections transparentes, etc. pour revenir à l’ordre constitutionnel d’avant le 17 mars 2009. Le vrai changement réside en cette capacité à savoir se mettre en retrait et démontrer que l’ère de s’accrocher à un siège était bel et bien terminé à Madagascar. Ce n’était pas la course au pouvoir absolu ni à l’argent qui l’a amené à diriger la révolution orange. C’était un combat contre l’injustice et le pillage du pays par des individus sans âme.

En prime, il ne pourra que redire ce qu’il a déjà dit, ce 12 mai 2010, au micro de Christophe Boisvivier :

RFI : Vous êtes jeune, vous avez 34 ans ?

A.R. : J’aurai 36 ans cette année.

RFI : Donc, vous êtes jeune ?

A.R. : Je suis jeune (rires).

RFI : C’est-à-dire ?

A.R. : J’ai encore l’avenir devant moi.

RFI : Andry Rajoelina, merci.

Seconde grande question : Mais alors que va-t-il faire auprès des autorités françaises et de l’OIF ? Tout simplement y chercher de quoi organiser des élections « manara-penitra » (aux normes). Sauf les tordus iront encore polémiquer par rage. Quelle va être la réaction de ceux qui ont toujours vécu au crochet de cette transition et des oisifs calculateurs ? Tant pis pour eux. Il est temps également que cesse cet infernal culte de la personnalité. Et comme l’a déjà dit Andry Rajoelina lui-même : « J’ai encore de l’avenir devant moi ».

C’était donc déjà clair depuis deux ans. Malheureusement, les menées subversives de Ravalomanana et de sa mouvance, aidés un temps par Zafy Albert et Didier Ratsiraka, ont maintes fois fait reculer les dates des élections. Cette fois ce sera en mai 2013. Et Andry Rajoelina ne pourra plus jamais être accusé d’être le blocage au processus de sortie de crise. Y-en-a qui auront intérêt à réviser leurs pseudo-analyses ou changer de métier… A présent, certains prient vraiment pour qu’il se présent. Et pas ceux auxquels on croit automatiquement… Ils interprètent tout ce que dit Andry Rajoelina pouvant aller dans ce sens. Comme « ianareo no mahafantatra iza no mpitondra mahavita »>. Pas de quoi renier une parole donnée. Il anticipe l’avenir, c’est tout.

En tout cas, si Andry Rajoelina déclare se présenter, car grisé par l’ambiance qu a régné la semaine dernière à Antsonjombe et à Andohatapenaka, alors rien n’aura changé sous le soleil de Madagascar. Mais je suis persuadé que Ravalomanana ne lui a pas transmis le virus du mensonge et de la mégalomanie. Enfin, qui vivra verra.

Enfin, la logique même veut ceci : ng>Andry Rajoelina peut se présenter mais il ne doit pas même s’il le voulait. Le Devoir, le vrai, doit primer sur le Pouvoir et le Vouloir. Cinq ans ce n’est pas la mer à boire. Voyez, les quatre dernières années (presque un mandat présidentiel américain) ont filé comme si 2009 c’était hier.
Jeannot RAMAMBAZAFY – 17 décembre 2012



L’article de trop qui aurait accéléré la disgrace de Jeannot Ramambazafy ? | TANANEWS

Andry Rajoelina : «la décision de ma candidature est en réflexion»

Marc Ravalomanana a annoncé, le 12 décembre dernier, qu'il ne se présenterait pas à la prochaine élection présidentielle prévue en mai 2013 à Madagascar. En revanche, après bientôt quatre ans d'exil, l'ancien Président souhaite rentrer dans son pays. Qu'en pense son adversaire, Andry Rajoelina, qui préside actuellement la transition ? Le numéro un malgache a rencontré Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, mardi dernier. A l'issue de cette rencontre, il était l'invité de RFI.

RFI : Il y a une semaine, Marc Ravalomanana a annoncé à Dar es Salaam qu’il ne serait pas candidat à la prochaine élection présidentielle. Est-ce un geste d’ouverture de sa part ?

Andry Rajoelina : C’est sa décision et ça n’engage que sa personne. Et je n’ai pas de commentaires à faire sur sa décision personnelle.

Du coup, est-ce que vous pourriez, vous-même, renoncer à être candidat à la prochaine élection présidentielle ?

En ce qui concerne ma candidature, je donnerai la primeur au peuple malgache. Je vais prendre une décision au moment voulu.

Et c’est à quel moment ?

Cela ne va pas tarder étant donné que le dernier jour de dépôt de candidature est le 8 mars. C’est à ce moment-là que nous allons prendre une décision, peut-être avant.

Pourquoi hésitez-vous ?

Il y a deux contextes justement, sur le plan national et sur le plan international. Sur le plan national, étant donné que 70% de la population a moins de 30 ans, le peuple malgache a besoin d’une personnalité patriote. Sur le contexte international, c’est autre chose parce que effectivement, il y a la SADC [Communauté de développement d'Afrique australe ndlr], qui essaye de me convaincre justement à renoncer pour les prochaines élections présidentielles.

Vous hésitez mais il y a deux ans et demi, vous aviez dit publiquement, que si Marc Ravalomanana n’était pas candidat, vous ne le seriez pas non plus.

En politique, c’est toujours en mouvement, ce n’est pas du tout statique mais ça évolue selon le temps.

Marc Ravalomanana renonce mais il souhaite rentrer dans son pays pour aider à la reconstruction de Madagascar. Qu’est-ce que vous en pensez ?

J’en ai fait part au responsable de la SADC. Je l'ai toujours dit, le retour de l’ancien président à Madagascar avant le processus électoral pourrait engendrer des conséquences inimaginables.

Est-ce qu’on peut imaginer que Marc Ravalomanana rentre dans les semaines qui viennent et que les élections se tiennent comme prévu au mois de mai prochain ?

Il y a un risque énorme et les conséquences seront inimaginables. Vous savez, en trois ans de transition, l’ancien président, selon le rapport de la gendarmerie, a concocté trois coups d’état qui ont échoué, trois coups d’état militaires, sans parler des attaques personnelles et individuelles, [notamment contre] moi-même qui avais eu une attaque à la bombe sur mon véhicule. La question qui se pose est : est-ce que ce retour, s’il se fait, ramènera la stabilité à Madagascar ? Est-ce qu’on pourrait imaginer qu’il y ait des élections dans la paix dans le cas où l’ancien président rentre à Madagascar avant les élections ?

C’est-à-dire que même s’il renonce à être candidat, vous continuez de vous opposer au fait qu’il puisse rentrer librement ?

Je ne m’oppose pas. C’est à la SADC d’en décider.

Est-ce que cela veut dire que pour l’instant, si Marc Ravalomanana rentre, il est toujours menacé d’être arrêté ?

La justice est indépendante. Et l’ancien président a été condamné par la justice malgache.

En fait, vous n’avez pas confiance dans sa parole quand il dit que, s’il rentre, il ne se présentera pas ?

C’est une question que tout le monde se pose aujourd’hui. Vous savez en 2002, l’ancien président a signé un accord à Dakar quand il y avait eu un conflit sur des élections présidentielles qui opposaient justement l’ancien président et l’amiral Didier Ratsiraka, qui s’est exilé ici à Paris. A ce moment-là, c’était le président sénégalais qui menait la médiation à Madagascar entre les deux protagonistes. Ils se sont serrés la main. Ils se sont embrassés à l’issue d’un accord disant que l'on devait organiser un deuxième tour des élections présidentielles à Madagascar. Mais une fois arrivé à Madagascar, l’ancien président Ravalomanana a dit qu’il a été élu au premier tour ! Donc il a renié sa parole. Il a renié sa signature au détriment du peuple malgache.

Et aujourd’hui, vous craignez une nouvelle ruse de sa part ?

La question que je me pose est : peut-on faire confiance à l’ancien président Ravalomanana ?

En 2009, les militaires ont joué un rôle clé dans le départ de Marc Ravalomanana. Est-ce que ce ne sont pas surtout eux qui refusent son retour et qui font pression sur vous-même pour qu’il ne rentre pas ?

Nous, on veut que la paix et la stabilité règnent à Madagascar. Et il est de mon devoir justement de garantir un processus électoral dans la sérénité.

Avez-vous peur de la popularité de Marc Ravalomanana ?

Durant ces trois dernières années, les partisans de l’ancien président n’ont cessé de manifester. Ils sont au nombre de 300 tous les jours qui essaient de manifester. Ce n’est pas du tout une question de popularité. C’est une question de principe et surtout une question d’homme.

Si, malgré tous les gestes de votre prédécesseur, vous vous présentez à la prochaine élection, est-ce que vous ne risquez pas de couper Madagascar de toute la communauté internationale et d’enfoncer votre pays dans la crise ?

Madagascar est un pays souverain. Il y a beaucoup de pays dans le monde qui décident de ne pas travailler avec tel ou tel pays. Par exemple, il y a l’Iran : les Etats-Unis ne vont jamais travailler avec l’Iran même si le président de l’Iran a été élu au suffrage universel par son peuple. Donc ça appartient aux Etats de décider de travailler ou pas avec Madagascar ou avec le président.

Quand Laurent Fabius vous dit que vous êtes très jeune, que vous pouvez passer votre tour en 2013 et vous présenter en 2018. Que répondez-vous ?

Je dis que cela demande une réflexion assez profonde. Je n’ai pas de réponse à donner à cela immédiatement.

Andry Rajoelina : «la décision de ma candidature est en réflexion» - Madagascar - RFI

Saturday, December 15, 2012

Andry Rajoelina ne renonce pas à la présidentielle

Le président de la transition malgache est rentré ce samedi 15 décembre de Tanzanie. Après le retrait de Marc Ravalomanana de la course à la présidentielle, Jakaya Kikwete, le président tanzanien qui dirige la médiation de la SADC, devait tenter de convaincre Andry Rajoelina de faire de même. Mais il a échoué.
Andry Rajoelina n’aura donc pas cédé. Comme il l’avait déclaré, ni la pression de la SADC ni la non-candidature de son principal adversaire ne l’ont contraint à se retirer. Sa décision est prise, martèle-t-il. Il doit l’annoncer avant la fin du mois et, après sa rencontre avec Jakaya Kikwete, elle n’a en rien changé.

« Je voudrais le dire haut et fort : il m'appartient de décider si je vais me porter candidat ou pas aux prochaines élections présidentielles. Pour l'honneur et pour la souveraineté de Madagascar, nous n'allons jamais accepter que ce soient les forces étrangères qui décident qui doit être candidat ou pas pour les prochaines élections présidentielles à Madagascar », a ainsi affirmé Andry Rajoelina.

Il lui a en revanche fallu lâcher du lest sur le second point épineux : le retour de Marc Ravalomanana à Madagascar, après quatre ans d’exil. Sur ce point, Andry Rajoelina promet qu’il considèrera les prochaines recommandations de la SADC. Une mission militaire doit en effet rendre son rapport. Dépêchée il y a deux mois sur la Grande Ile, elle devait évaluer si les conditions sécuritaires permettaient à l’ancien chef d’Etat de rentrer.

Un léger mieux donc. Reste que les deux disputes au cœur de la crise malgache ne sont toujours pas résolues. Et cela à moins de cinq mois du scrutin présidentiel.

Par RFI

Andry Rajoelina ne renonce pas à la présidentielle - Madagascar - RFI

Thursday, December 13, 2012

Réactions autour de la non candidature de Ravalomanana à la présidentielle 2013

Le président du Congrès de la Transition et chef de la délégation de la mouvance Ravalomanana, Mamy Rakotoarivelo, a affirmé à Xinhua que "Marc Ravalomanana connaît ce qu'il a dit, mais la priorité pour la mouvance c'est qu'il rentre au pays comme il a été souligné dans la décision du Sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe en Tanzanie". Lanto Rakotomavo, secrétaire nationale du parti Tanora Gasy Vonona (TGV) littéralement traduit jeunes Malgaches prêts, appartenant au président de la transition, Andry Rajoelina, a quant à elle, précisé que "la décision de l'ancien président n' aura aucune répercussion ni sur la politique du parti TGV, ni sur la route que le parti a déjà tracée pour le processus de sortie de crise. Ainsi, elle a indiqué que le parti encourage même le président de la transition à se porter candidat à la présidentielle". "C'est un grand pas en avant pour débloquer la situation actuelle et il est important que Rajoelina en fasse de même", a annoncé le professeur de droit constitutionnel à l'université d’Antananarivo, Jean Eric Rakotoarisoa. 
 
Le professeur au Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques à Madagascar, Guy Ratrimoarivony, a affirmé que "cette solution du "ni Ravalomanana, ni Rajoelina à la présidentielle de 2013 a fait du chemin et c'est une bonne décision de la part de Ravalomanana d’avoir fait le premier pas, il fallait que quelqu'un le fasse". 
 
Cette décision de Ravalomanana est une décision de sagesse et un pas vers la réconciliation, a précisé le président du comité national d'observation des élections (CNOE) Ernest Razafindraibe. Saraha Georget, présidente du parti vert et candidate à la présidentielle, a également partagé cet avis en disant que "c'est une décision d'un homme sage et responsable et il appartient maintenant à Andry Rajoelina de suivre l'exemple".
 
Par contre, le parlementaire Marson Evariste a avancé que la décision prise par l'ancien président est une décision normale étant donné qu'il n'est pas éligible à la présidentielle.
 
"Il est déjà condamné par la justice malgache et ne bénéficie pas d'amnistie. Il n'est même pas résident à Madagascar comme l'a exigé le code électoral malgache. Par contre, Rajoelina requiert toutes les conditions d'être candidat à la présidentielle et il est soutenu par la population malgache", a-t-il continué. Mahafaritsy Samuel, l'ancien ambassadeur de Madagascar en Algérie, a juste précisé que le principe de "ni-ni" n'est pas démocratique et ne suit pas les principes du droit universel.
 
" Si Ravalomanana a été contraint de prendre cette décision, ce n'est pas bien mais si c'est de son plein gré, je ne vois pas d'inconvénient", a-t-il dit. Marc Ravalomanana a annoncé mercredi qu'il ne sera pas candidat à n'importe quelle position dans les élections présidentielles de l'année prochaine si c'est la voie à suivre pour sortir de l'impasse politique dans son pays. 
 
Il a pourtant affirmé son intention de regagner son pays natal afin d'y "rechercher la paix et travailler de concert avec le peuple malgache dans la reconstruction et la reconstruction du pays". Le dernier Sommet extraordinaire des dirigeants de la SADC du 7 et 8 décembre à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, a souligné que "les deux candidats dont Marc Ravalomanana et le président de la transition actuelle, Andry Rajoelina, doivent être persuadés de ne pas se présenter aux prochaines élections générales en tant que voie à suivre pour résoudre cette crise". Les deux hommes sont les principaux protagonistes de cette crise qui a débuté en décembre 2008.

ANTANANARIVO (Xinhua) - Après que l'ancien président malgache Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud, eût annoncé mercredi qu'il renonce à sa candidature à la présidentielle du 8 mai 2013, les réactions fusent de partout chez les politiciens malgaches.

Réactions autour de la non candidature de Ravalomanana à la présidentielle 2013 - Afriquinfos

Non-candidature de Ravalo : « Décision d’un homme responsable », dixit Saraha Georget

La présidente nationale du Parti vert et non moins candidate à l’élection présidentielle, Saraha Georget Rabeharisoa salue la décision de l’ancien président Marc Ravalomanana qui a annoncé officiellement sa non-candidature. « C’est une décision d’un homme sage et responsable », constate-t-elle. Et elle de rappeler que bon nombre de Malgaches ont attendu cette annonce depuis longtemps. Joint au téléphone hier, le numéro Un du Hasin’i Madagasikara n’a pas manqué de féliciter et de remercier le président en exil. Saraha Georget lance également un appel à l’endroit du président de la Transition, Andry Rajoelina afin de « suivre ce bon exemple ». « C’est le moment pour lui de faire preuve de bonne volonté et de patriotisme afin de sortir par la grande porte », estime-t-elle. Selon ses dires, « Andry Rajoelina ne devrait pas constituer un blocage à la résolution de la crise ». Faut-il rappeler que le Parti vert a déjà proposé un « ni...ni » élargi aux membres de l’Exécutif et aux amnistiés ? La candidate à la présidentielle a également remercié les anciens présidents Zafy Albert et Didier Ratsiraka qui, apparemment ont pris du recul ces derniers temps. « Certainement, afin d’instaurer un climat d’apaisement en cette période des préparatifs électoraux ». Au passage, Saraha Georget a lancé un appel au calme et à l’apaisement à l’endroit des Malgaches. Et ce, afin de concrétiser le processus de sortie de crise et d’assurer la tenue des élections soutenue par la Communauté internationale. Le Hasin’i Madagasikara envisage de convoquer incessamment toutes les entités politiques afin de signer un accord électoral, auquel figurera une résolution sur les élections et sur le cas des anciens présidents.
Davis R



Non-candidature de Ravalo : « Décision d’un homme responsable », dixit Saraha Georget

La double fuite en avant

Les sourires de satisfaction du président tanzanien Jakaya Kikwete sont plus qu’éloquents. Sauf rebondissement inattendu, le coeur de la crise malgache aura donc duré 5 ans : 12 décembre 2007 - 12 décembre 2012.



Le 12 décembre 2007, pendant le dépouillement des élections municipales d’Antananarivo, on entendait à proximité des bureaux de vote des « Joyeux anniversaire, Monsieur le Président » qui ne pouvaient être que moqueurs. Car Marc Ravalomanana recevait ce jour là un sérieux vote d’avertissement : à l’issue d’une campagne électorale pleine de passion qui se traduisait notamment par un taux de participation de 75%, la capitale choisissait à 63% d’élire le candidat « non TIM ».
La crise fut crise parce que deux hommes ont compris de travers cet avertissement ou en ont oublié le sens.

Le premier coupable fut Marc Ravalomanana. Il avait sans doute compris que le vote de Tana visait davantage à sanctionner la « TIM-isation » du pays que son leadership personnel. Mais en conséquence, il choisit de poursuivre sur la voie de la personnalisation du pouvoir : faire confiance à son instinct plutôt qu’à des conseillers. Or le vote de 2007 réclamait de la gouvernance, pas un gouverneur. Cette interprétation erronée fut la plus grave erreur du Président Ravalomanana, erreur qui persiste dans une partie de ceux que l’on appelle les « Zanak’i Dada ».

Le deuxième coupable fut bien sûr Andry Rajoelina. L’orgueil de Marc Ravalomanana lui ouvrait la voie des pires excès. Un chansonnier aurait pu facilement le caricaturer à l’époque disant : « Ravalomanana veut jouer au jeu du plus c... avec moi ? On va bien voir qui va gagner... ». Andry Rajoelina l’a effectivement emporté à ce jeu débile, mais on sait qui y a perdu : ce n’est pas Marc Ravalomanana ; c’est la population.

Dans le programme électoral d’Andry Rajoelina en 2007, il était fait mention de développement du mieux-être quotidien dans un climat de respect ; d’augmentation de l’emploi ; d’amélioration de la sécurité ; de cours gratuits de soutien aux élèves en classe d’examen. Chacun reste libre de juger ce qu’il en est resté, mais il est indubitable que le « super mandat » de cinq ans d’Andry Rajoelina n’aura pas convaincu beaucoup de ses électeurs.

Toujours aussi frondeuse, Antananarivo a déjà tourné la page de 2007. Sur la nouvelle page, l’histoire qui sera écrite sera-t-elle plus heureuse ? Déjà ligoté par ses déclarations antérieures, Andry Rajoelina ne pourra sans doute que suivre les traces de Marc Ravalomanana et renoncer publiquement à une candidature dont il rêvait sans doute, mais qu’il n’a jamais pu annoncer. Le risque serait alors de voir les occupants actuels d’Ambohitsorohitra s’illusionner sur leurs chances de bâtir une candidature de substitution pour tenter de connaître un meilleur sort que les « Tiko boys ».

Patrick A.

La double fuite en avant

Wednesday, December 12, 2012

Non candidature de Marc Ravalomanana : un coup de maître | TANANEWS

La décision de Marc Ravalomanana de ne pas se présenter aux élections de 2013 intervient au moment où l’on s’y attendait le moins.
 
« Bonne décision », « sage décision », les qualificatifs n’ont pas manqué toute cette journée du Mercredi 12 Décembre 2012 pour saluer cette décision de l’ancien PRM, qui, indéniablement, marque un point sur la scène politique. Mais également dans le coeur des gens, pro pro, anti anti, légaliste ou pas légaliste.
 
Face à l’intransigeance, l’entêtement, voire l’autisme du camp en face ces dernières années, Marc Ravalomanana a donc décidé de prendre le contrepied de ses adversaires et s’approprie par la même occasion le beau rôle.
 
Non pas celui de la victime ou du grand perdant de toute cette crise, mais celui de l’homme providentiel pour qui l’intérêt supérieur de la nation n’est pas des vains mots.
 
Pourquoi il n’a pas fait ceci plus tôt persiflent ses adversaires ainsi que les médias à la botte de l’autre ? Et bien, la réponse tient en autre question : « Et pourquoi l’aurait-il fait plus tôt » ?
La victime du putsch c’est bien lui jusqu’à nouvel ordre non ? Et que l’on arrête de nous bassiner avec le « vahoaka » ou la « volonté populaire » qui l’a jeté dehors, les quelques pékins téléguidés sur le 13 mai en 2009 sont loin de représenter le « vahoaka » et/ou la « volonté populaire ».
 
Mais trêve de rancœur et d’esprit de vengeance : le dernier Président élu de Madagascar, Marc Ravalomanana a montré la voie, celle de l’apaisement et du désir d’aller de l’avant.
 
Il se trouvera bien entendu, et ce, dans les 2 camps, des faucons (et des vrais) qui veulent continuer à en découdre, des excités et des jusqu’aux boutistes pour qui l’apaisement et la réconciliation ne sont une solution ni même des options envisageables, car synonyme de fin de leurs petites affaires, roses boisées et autres. En d’autres termes, l’intérêt supérieur de leur ration.
 
Qui sont les véritables ennemis de la nation malgache ? Pour notre part, et nous tenons à le souligner haut et fort, nous pensons que ce ne sont ni Monsieur Marc Ravalomanana, ni Monsieur Andry Rajoelina.
 
Les véritables ennemis de la nation, ce sont ces intérêts et les hommes qui sont derrières, quels qu’ils soient, qui ont mis Madagascar et ses richesses sous une coupe bien réglée, et ce, au bénéfice d’une petit cercle qui s’enrichit ainsi honteusement et illégalement.
 
Ce sont ceux-là qu’il faut éliminer.
Radicalement, définitivement.
Tananews

Non candidature de Marc Ravalomanana : un coup de maître | TANANEWS