L'organe de direction de la Banque mondiale a donné son feu vert dimanche à l'annulation de plusieurs dizaines de milliards de dollars de dette multilatérale des pays les plus pauvres de la planète, a indiqué le secrétaire américain au Trésor John Snow.
"J'ai été très content de voir que le comité de développement de la Banque mondiale a très largement approuvé la proposition d'annuler 100% de la dette des pays les plus endettés", a indiqué M. Snow dans un communiqué publié à l'issue de la réunion de cet organe dont il fait partie.
"Nous nous attendons à ce que les conseils d'administration du FMI et de la Banque mondiale donnent rapidement leur dernier aval et passent à la mise en oeuvre" de cette initiative, a-t-il ajouté.
Le FMI avait déjà donné son accord la veille. Le projet concerne 40 milliards de dollars de dette de 18 pays les plus pauvres de la planète envers la Banque mondiale, le FMI et la Banque africaine de développement.
Le comité de développement, regroupant les représentants des 184 Etats membres de la Banque mondiale, était réunis à huis clos dimanche à Washington pour mettre la dernière main au projet avalisé en juillet par les dirigeants du G8.
Il s'agit d'annuler 40 milliards de dollars dus par les 18 pays les plus pauvres à trois institutions multilatérales (BM, FMI et Banque africaine de développement BAD).
La veille, le comité ad hoc du FMI avait, lui, adopté définitivement les mécanismes qui allaient permettre d'effacer plus de 4 milliards de dollars dus à cette institution.
Le bouclage du dossier au FMI et la réaffirmation solennelle vendredi de l'engagement du G8, par les grands argentiers de ces sept pays les plus riches plus la Russie, à assumer les coûts de cette annulation devaient aussi contribuer à apaiser les dernières craintes.
Quelque 70% des 40 milliards de dollars, qui doivent être effacés, reviennent à la Banque mondiale.
Or l'annulation sans précédent de cette dette risque de priver la Banque mondiale d'une partie de ces ressources nécessaires pour continuer à financer le développement dans le monde.
Tous les ministres intervenant dimanche dans le débat au comité de développement ont insisté sur cette "additionnalité" nécessaire, selon le jargon technocratique de la Banque mondiale.
L'Association internationale de développement (IDA), le bras financier de la Banque mondiale créé en 1960 pour prêter aux pays les plus démunis, puise ses fonds dans trois sources principales : les contributions des donateurs, les ressources propres de la Banque mondiale et le remboursement des crédits.
Si l'on efface les sommes dues au titre de ces crédits, cela se fait au détriment d'autres pays pauvres nécessitant l'aide financière de cette institution pour réduire la pauvreté et favoriser leur croissance économique.
"Les ministres ont insisté sur le fait que les ressources pour financer l'initiative du G8 devaient venir s'ajouter à l'aide officielle au développement et ont lancé un appel pressant aux pays donateurs pour qu'ils s'engagent à compenser à long terme, dollar pour dollar, les sommes dues à l'IDA et la BAD", a souligné le président du comité, Trevor Manuel, ministre des finances d'Afrique du sud, dans son discours d'ouverture.
Son homologue belge, Didier Reynders, qui fait partie avec le ministre néérlandais des pays les plus réticents, a lui, insisté sur le fait que "la mise en oeuvre du projet du G8 ne doit pas mettre en danger le rôle unique de l'IDA comme institution multilatérale de financement".
Les pays réticents exigent une répartition équitable du fardeau pour compenser les pertes financières provenant de l'effacement de cette dette.
La veille, le ministre britannique des finances Gordon Brown, dont le pays assure la présidence du G8 actuellement et qui tient beaucoup à ce projet, s'était montré optimiste.
Il tablait sur un accord à la Banque mondiale car selon lui, les éléments du compromis adopté par le FMI étaient "les mêmes" que ceux en discussion au sein de l'instance dirigeante de la Banque mondiale.
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Sunday, September 25, 2005
Thursday, September 08, 2005
Angela Yvonne Davis
Venue des bas-fonds du « Deep South », une nouvelle lueur illumine le Monde le 26 janvier 1944 : Angela Yvonne Davis. Elle deviendra flamme, embrasera une population entière, portant le combat sur tous les fronts, n’ayant qu’un seul but : Justice et Egalité pour tous, Liberté pour son peuple
Angela voit le jour à Birmingham en Alabama. Elle est confrontée dès son plus jeune âge au racisme et à l’oppression au sein de son quartier au surnom révélateur de « Dynamite Hill ». La ségrégation raciale est toujours en vigueur, c’est une période de troubles politiques majeurs. Ses parents, tous deux enseignants et activistes communistes, l’élèvent dans l’idée philosophique et politique de la contestation et la résistance. Elle participe déjà à 12 ans au boycott d’une compagnie de bus pratiquant la ségrégation.
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