Taux de croissance économique de 4,9 %, taux d’inflation de 10,8 %, déficit budgétaire de 4,9 %, taux de pression fiscale de 10,7 % du PIB et taux des investissements privés de 14,5 % du PIB. Voilà quelques chiffres que le premier ministre Charles Rabemananjara a avancé hier devant les députés lorsqu’il a présenté le rapport d’exécution du programme du gouvernement de l’année 2006. Partant du Rapport Mondial sur le Développement Humain 2006 du PNUD, Le général Charles Rabemananjara a souligné dans son rapport que grâce à ces réalisations, Madagascar est passé du groupe des pays à faible indice de développement humain à celui des pays à indice de développement humain moyen. Or, des députés ont constaté que ces chiffres sont loin de refléter les réalités quotidiennes, surtout celles que vivent durant l’année les malgaches en brousse. Si le député Lahinirina Max a par exemple attiré l’attention sur la stagnation des salaires des fonctionnaires d’une part, et d’autre part, sur la flambée des prix des produits sur le marché, son collègue Louis Rakotomavo a soulevé le fait que le pays a connu, fin 2006 et début 2007, une pénurie de riz alors que le rapport fait mention de 3.640.000 tonnes de paddy produites en 2006, soit une augmentation de 6,5 % par rapport à la production de 2004/2005.
Mauvaise répartition des richesses
Pour sa part, le député de Midongy du Sud Malazamanana Jean Noël a parlé de la mauvaise répartition des richesses. Cet élu du RPSD Vaovao a martelé que certaines régions de l’île ne jouissent pas de ces réalisations gouvernementales. Une manière pour le député Malazamanana de dénoncer encore une fois le déséquilibre régional en matière de développement à Madagascar. Certains députés ont plûtôt axé leurs remarques et observations sur les priorités du gouvernement pour cette année 2007, la première année de mise en œuvre du MAP (Madagascar Action Plan). Nombreux sont les « Solombavam-bahoaka » qui se sont insurgés contre le fait qu’on a rayé de la liste des domaines prioritaires du gouvernement pour l’année 2007 le développement rural. « Avec ce changement de priorité, comment l’Etat va-t-il améliorer la condition de vie des 80 % des malgaches qui vivent à la campagne ? », s’interrogent ces députés. Bref, si des députés ont loué hier la performance du gouvernement de Jacques Sylla, d’autres ont vivement condamné le fait que ces « Zava-bita » n’ont pas eu des impacts positifs sur la condition de vie de la majorité des malgaches. Des députés sont allés, c’est peut-être trop, jusqu’à parler de chiffres bidons, pour dire que certains chiffres avancés hier par le premier ministre sont loin de refléter les réalités.
Les chiffres sont loin de refléter la réalité
Continuité de l’Etat oblige, le premier ministre Charles Rabemananjara a défendu hier devant les députés les chiffres réalisés par le gouvernement de son prédecesseur, des chiffres contestés par des députés qui connaîssent les réalités locales.
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