Sunday, May 30, 2010

French-speaking countries give Haiti a hand

As la Francophonie approaches its 40th anniversary, the organization, made up of 70 French-speaking states, has hit a rough patch.

The bi-annual summit, which aims to promote the French language and common values among its member states, has moved to Montreux, Switzerland, after it was pushed out of Madagascar this year because of a coup in the former French colony off the east coast of Africa. Its 2010 summit takes place in October.

Plans for the 2012 summit in the Congo are also looking dire. An estimated 3.9 million people have died in a vicious regional war in the former Belgian colony - and the insurgency continues.

Ironically, the troubled nation of Haiti, ravaged by a Jan. 12 earthquake, is creating a new sense of purpose for the Francophonie, its second-highest ranking official said in an interview with The Gazette this week.

"Everything has to be rebuilt," said ClÈment Duhaime, a Quebecer who serves under Secretary-General Abdou Diouf.

The Francophonie was active in Haiti before the earthquake, Duhaime said, with a focus on three priorities: justice, education and culture.

But the physical damage and the loss of lives from the earthquake mean much of that work has to be redone.

While images of the collapsed presidential palace and the 18th-century cathedral are familiar, the quake also took its toll on Haiti's government.

"They lost 18,000" civil servants - about three-quarters of Haiti's total bureaucracy, Duhaime said.

"It's worse than you can imagine," he added.

The Francophonie project to modernize the justice system, financed in part by the Canadian International Development Agency, has to start over, he noted.

The group is also working to improve education, with plans to help train 2.5 million teachers. Reading rooms, which offer Internet access all over the country, are giving students a boost.

While the Francophonie has set aside $6.5 million for its Haiti projects, it's counting on additional funds from CIDA and the European Union. "We are not the World Bank," Duhaime pointed out.

But the Francophonie can further leverage its resources by calling on expertise in its member countries and gaining assistance from its lawyers, judges, university professors, people in cultural industries and project developers - and not just from industrialized countries, Duhaime said.

The West African country of Burkina Faso has created a model for decentralizing government that Haiti could adapt, he noted.

Duhaime added that he has been in touch with the World Bank and Japan's development agency, seeking aid for the Francophonie's efforts.

"Give us the resources," he said.

kdougherty@ thegazette.canwest.com

© Copyright (c) The Montreal Gazette


By KEVIN DOUGHERTY, The Gazette

Struggling Francophonie group finds new purpose in ruined nation

Thursday, May 06, 2010

Croissance économique : le pays est en train de sombrer

1 000 milliards de dollars d’aide en 60 ans d’indépendance. Le continent africain et notamment l’Afrique subsaharienne ont vu pleuvoir les aides extérieures octroyées par les bailleurs de fonds traditionnels. Mais si l’on observe la situation à Madagascar, ces aides n’ont pas changé grand-chose. Du temps du socialisme sous Didier Ratsiraka, elles se sont matérialisées par ces désormais carcasses d’usines sont la plupart n’ont jamais fonctionné. Sous Zafy, les bailleurs de fonds ont déserté le pays car n’ont pas du tout apprécié le recours aux financements parallèles. Ceux-ci n’étaient autres que de l’argent venu d’une vaste escroquerie au niveau national et international. Sous Ravalomanana, les aides extérieures pleuvaient plus que jamais. Le résultat est apparemment bon avec une croissance économique de 5 à 7% par an, l’amélioration de la race laitière par l’importation de Holstein, la grande série de travaux routiers… Mais la réalité est tout autre : 43% des fokontany évacuent encore leurs produits à dos d’homme d’après l’Institut national de la statistique (INSTAT). Autrement dit, les bailleurs de fonds qui financent 70 à 75% du Programme d’investissement public (PIP) ont épousé les causes du précédent régime en délaissant les axes routiers du milieu rural.

A l’heure actuelle, les Malgaches sont aussi pauvres qu’au début des années 80, les années des longues queues formées très tôt le matin pour obtenir les rations d’huile et de riz auprès du fokontany. A l’instar de ce qui se passe à Madagascar, l’Afrique n’est pas allée très loin en matière de développement. Ce n’est donc pas étonnant si le continent veut repenser sa stratégie de croissance lors du forum économique mondial sur l’Afrique qui se tiendra à Dar es-Salaam en Tanzanie du 5 au 7 mai 2010. Organisé par le Forum économique mondial (XEF), cette rencontre verra la participation d’un millier d’autorités issues de 85 pays. Elle se veut une plateforme pour trouver des solutions idoines au moment où l’Afrique et le reste du monde recherchent des solutions à la crise économique. Le WEF estime que cette crise devrait servir de déclic pour accélérer la mise en œuvre de réformes économiques. Mais si l’on doit encore se plier aux réformes préconisées par les bailleurs de fonds traditionnels, l’Afrique en général et Madagascar en particulier risquent encore de sombrer dans la pauvreté. En fait, bon nombre d’économistes estiment qu’il est temps de repenser non pas seulement la stratégie de croissance mais également et surtout les relations avec les bailleurs de fonds, qu’ils soient traditionnels, chinois ou encore arabes. Des pays du Golfe persique commencent, en effet, à s’intéresser à l’Afrique après les Etats-Unis, la Chine et l’Inde.

Préparation des élections : 35 milliards ariary à trouver

Sur le papier oui, puisque le Président de la HAT Andry Nirina Rajoelina persiste et signe sur sa volonté de mettre fin à la transition avant fin 2010, c’est-à-dire d’ici sept mois. Cependant, dans la pratique, le défi s’avère difficile à relever.

Préparation
En effet, l’organisation des élections nécessite énormément d’argent. Dans son exposé des motifs, la loi des Finances indique que rien que pour la préparation des élections, l’Etat a besoin d’au moins 35 milliards d’ariary. Selon, en effet, l’exposé des motifs de la loi des Finances 2010, « la transition, dans le cadre de la préparation des élections, a consacré une enveloppe d’un montant de 35 milliards d’ariary ». Un montant que la HAT aura du mal à trouver puisque déjà, elle n’arrive plus actuellement à faire face à des dépenses urgentes comme le paiement des bourses universitaires. Or, à lire l’exposé des motifs de la loi des Finances, ces 35 milliards représentent la seule préparation des élections. Autrement dit, l’organisation proprement dite de ces élections nécessite encore plus d’argent.

Dépenses mensuelles
Et quand on sait que l’administration transitoire rencontre beaucoup de difficultés pour renflouer les caisses de l’Etat, on se demande comment elle va faire pour trouver les fonds nécessaires pour les dépenses électorales, tout en faisant face aux dépenses mensuelles urgentes. Comme nous l’avons indiqué dans une de nos éditions, les recettes mensuelles de l’Etat au cours du premier trimestre 2010 n’a même pas dépassé les 150 millions ariary. Soit un montant largement inférieur à ce que le Trésor public appelle les dépenses mensuelles courantes. Tous les mois, l’administration doit payer les soldes et pensions pour un montant de 54,3 milliards d’ariary ; le service de la dette extérieure pour 18,8 milliards d’Ar, les dépenses publiques hors d’Antananarivo pour 30 milliards d’ariary, les envois de fonds aux Ambassades pour 7,5 milliards d’ariary, les factures des compagnies pétrolières pour 5 milliards d’ariary, le remboursement de TVA pour 30 milliards d’ariary, les décaissements sur comptes de dépôt de 10 à 25 milliards d’ariary, le paiement des mandats pour 20 à 30 milliards d’ariary. En tout, l’administration doit payer entre 175,6 à 200 milliards d’ariary.

Risques de troubles
Ce qui dépasse largement la capacité actuelle du régime transitoire. A moins peut-être que l’administration ne sacrifie une partie des dépenses fermes pour les affecter aux préparatifs électoraux. Mais dans ce cas-là, les risques de troubles sociaux sont énormes car on ne peut, par exemple, pas imaginer que la HAT s’aventure à sacrifier une partie des dépenses de salaires ou de paiement des factures des fournisseurs de l’Etat. En somme, le recours au financement extérieur s’avère plus que jamais nécessaire si l’on veut atteindre l’objectif d’organiser des élections libres pour entrer dans la quatrième République. Or, on sait que ces financements ne viendront pas sans la reconnaissance internationale qui requiert elle-même, le consensus politique entre les protagonistes, déjà discuté lors des dernières réunions de Pretoria.

R.Edmond


06-05-2010) - La transition unilatérale que prévoient de mettre en place les autorités de fait actuelles, a-t-elle une chance d’aboutir ?