Tuesday, January 29, 2008

Création d’entreprises : Nombre croissant depuis 2004

Plus que quatre jours. C’est le délai requis pour la création d’une entreprise à Madagascar. Depuis 2004, le nombre d’entreprises créées n’a cessé d’augmenter. Il est passé de 817 à 1171 en 2007. Cette année, l’ « Economic Development Board of Madagascar » prévoit la création de 1300 entreprises. Le secteur tertiaire détient toujours le nombre le plus élevé.

En 2007, par exemple, le nombre de société créée exerçant une activité primaire était de 131, et 164 pour les industries contre 876 pour celles qui sont dans le secteur tertiaire.

Pour ce qui est des formes juridiques, les SARL ou Société à responsabilité limitée prédominent. Leur effectif est aussi en constante évolution, passé de 541 en 2005 à 800 en 2007.

Viennent au second plan les EURL ou Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée, une SARL constituée d’un seul associé.

Mais, pour encourager davantage les créations, deux nouvelles lois ont été promulguées le 14 janvier dernier. Il s’agit de la loi sur les investissements et sur les zones et entreprises franches.

Les principes qui sous-tendent la loi sur les investissements sont, entre autres, l’instauration d’un cadre à la réalisation d’investissement privé sans privilégier une catégorie d’investisseurs en particulier ainsi que le renforcement de la compétitivité des sociétés installées à Madagascar. Quant à la loi sur les zones franches, la libéralisation des opérations réalisées vers et en provenance des entreprises franches et des entreprises de droit commun, la sécurisation du mécanisme de remboursement du crédit de TVA dû aux entreprises franches, la clarification du principe de stabilité fiscale et du caractère limitatif du régime fiscale des entreprises franches font partie des points significatifs.

Île de Sakatia : Appel d’offres infructueux

La réserve foncière touristique de Nosy Sakatia à Nosy be, d’une superficie de 11 hectares, a fait l’objet d’un appel d’offres international pour un projet hôtelier sur la base d’une mise en concession. Mais, selon le directeur de la Promotion et de la Communication auprès de l’« Economic Development Board of Madagascar », Eric Beantanana, les résultats n’ont pas été fructueux. Il est à souligner que 9 intéressés ont acheté l’appel d’offres à 1000 dollars.

Par conséquent, les entités concernées à savoir le ministère du Tourisme, le ministère de l’Agriculture, l’EDBM procèderont à une consultation restreinte. Un comité d’évaluation sera créé. Six opérateurs seront consultés. Au cours du premier semestre, le nom de l’investisseur devra être connu. Professionnalisme, protection de l’environnement et de l’aspect paysager, intégration avec la communauté locale figurent parmi les critères de sélection.

Le montant minimum de l’investissement sera fixé en fonction de l’entente établie avec l’opérateur choisi. En fait l’objectif du projet est d’augmenter les infrastructures d’hébergement haut de gamme et aux normes internationales pour le développement du tourisme malgache.

Par ailleurs, l’Office National du Tourisme de Madagascar, vient de publier le n°01 du magazine officiel du tourisme intitulé « Info Tourisme Madagascar ». La ville de Toamasina et ses environs est mise en exergue dans le cahier central. Boeny, Maroantsetra sont entre autres les destinations à découvrir.

Manque de personnel exécutant

Actuellement, le tourisme est en plein essor. En 2007, le nombre de touristes a dépassé largement les 300 000. Pourtant plusieurs obstacles sont à lever. Dans cette interview, Eric Koller, Directeur Général adjoint de l’Hôtel Colbert, a mentionné l’insuffisance de personnel exécutant.

Madagascar Tribune : Les complexes hôteliers jouent un rôle prépondérant dans la promotion du tourisme dans un pays. Est-il le cas à Madagascar ?

Eric Koller : « Effectivement, les hôtels ou plus précisément les personnels qui y travaillent contribuent à la promotion touristique d’un pays par les services qu’ils fournissent à la clientèle. À Madagascar, la main-d’œuvre est douée et l’accueil est très favorable. Cependant il manque de formations efficaces ».

Qu’est-ce qui manquent dans les cours dispensés par les centres de formation hôtelière existants ?

« Les cours sont insuffisants notamment pour le personnel d’appui comme les femmes de chambre, les chefs cuisiniers, les serveurs ou les plongeurs. A ce titre, la Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar a prévu la création d’une mini-école hôtelière. Toutefois, par manque de financement, le projet dont le montant s’élève à 400 000 euros n’a pas pu démarrer ».

Mais en attendant, quelles sont les actions que vous avez entreprises pour valoriser ces métiers ?

« En mai 2007, la FHORM a organisé le Concours des Meilleurs Chefs Cuisiniers, les trois gagnants à savoir Chef Jackson du Grand Hôtel, Chef Lucien de l’hôtel Neptune et Chef Hervé de l’hôtel Carlton sont invités à l’Ile Maurice dans le cadre d’un échange culinaire qui se tiendra du 30 janvier au 4 février à l’hôtel Constance BelleMare Plage. Ces derniers auront chacun sa soirée dans un des sept restaurants de l’hôtel. Ils doivent proposer un menu malgache à servir à 30 à 40 couverts par soirée. En outre, cette année on va réorganiser la course des garçons de café à Tana et dans toutes les provinces.

Propos recueillis par Lanto

Wednesday, January 23, 2008

Produits en bambous : Les opportunités d’affaires s’arrachent

Les meubles en bambou sont devenus l’objet d’un véritable engouement. Ils sont devenus les plus appréciés des Malgaches actuellement, non seulement pour leur design plus soigné ou pour leur qualité mais aussi et surtout pour leur prix, abordable pour tous les foyers. 40% de la clientèle sont des malgaches si les 60% sont des étrangers, mais des fois cette situation change, souligne M.Félicien propriétaire et manager de « Tsarameubles ». Le salon complet, la table à manger, le lit tout en bambou ; tout est attrayant, n’en déplaise aux détracteurs du label « vita malagasy », un label qui retrouve ainsi sa valeur.

L’entreprise « Tsarameubles » sise à Andohatapenaka s’est totalement investie dans la fabrication des meubles en bambou. Depuis 2005, l’entreprise dispense des formations à ses employés et améliore les traitements de ses matières premières. Ces meubles sont fiables et peuvent durer jusqu’à 10 ans.

Percer le marché international

D’ores et déjà, le commerce international des produits dérivés du bambou provenant de plantations s’élève à plus de 2 milliards de dollars par an, selon le Réseau international sur le bambou et le rotin (INBAR). Madagascar devrait se ménager une place confortable sur ce marché qui pourrait mettre quelques années pour se développer. D’ailleurs, c’est en ce sens que « Tsarameubles » percera dans ce marché, ce à compter de cette année, par sa participation à la foire de la COI à la Réunion. Toutefois, il fait appel aux opérateurs afin de tisser un partenariat dans le dessein de relancer ce secteur entièrement artisanal.

Les loyers à Tana: Entre 15 000 et 5.200.000 Ariary

Le loyer d’une maison dans le Grand Tana varie actuellement entre 15.000 et 5.200.000 Ar (2.000 euros). Chaque famille, selon sa catégorie socio-professionnelle, choisit celle qui lui convient le mieux. 15 000 Ariary évite déjà pour une petite famille de certains bas quartiers de passer la nuit à la belle étoile. Si d’autres loyers ne sont accessibles qu’en devises où ils atteignent les 2000 euros pour les étrangers ou pour des Malgaches à fort revenu mensuel.

Toujours est-il que d’une manière générale, des loyers mensuels variant de 100 000 à 150 000Ar sont les limites que la quasi-totalité des tananariviens peuvent débourser. À ce prix, ils exigent la proximité du lieu d’habitation par rapport au centre ville pour éviter les frais de déplacement vers le lieu de travail. Ils exigent également le branchement électrique. Par ailleurs, les locataires tiennent à ce que la maison soit bien gardée, en sécurité, aérée et ensoleillée. Car souvent, ils doivent fermer portes et volets la plupart du temps pour ne la rouvrir que les temps où ils sont chez eux.

En ce qui concerne l’offre, une à deux pièces est acquise avec cette somme. Sont facultatifs les autres besoins comme l’eau courante, les autres équipements de confort, le plan de la maison par rapport à la route principale. Un intermédiaire (mpanera) à Analakely et une personne travaillant dans une agence à Andravoahangy Ambony ont des vues analogues sur le sujet : « avec 100 000 à 150 000Ariary on peut louer une maison à une ou à deux pièces dotés uniquement d’électricité en centre ville actuellement. Pour plus de confort, il faut débourser jusqu’à 200 000 Ariary ».