Monday, October 08, 2012

Enseignement catholique: Du rififi à l’ Ecole Supérieure Sacré-Cœur Antanimena

Quelque chose qui n’est pas catholique se déroule actuellement au sein de l’Ecole supérieure Sacré Cœur (ESSCA) d’Antanimena. Les décisions prises en haut lieu depuis la nomination d’un nouvel économe, le Frère Théophile, et la volonté manifeste du Frère Omar de reprendre la fonction du président de l’école en sont l’origine de cette ambiance morose.

Frère Omar, Directeur du lycée (collège et primaire ESCA) et ancien président de l’ESSCA, manifeste toujours son désir de reprendre son poste de président de l’Ecole Supérieure. Il ne rate pas, selon des témoignages une seule occasion pour attaquer le Frère Georges, son successeur, et les collaborateurs de ce dernier (propos déplacés et diverses manœuvres, menaces…). Frère Georges étant affecté actuellement à Toliara. Or, Frère Omar a beaucoup d’actes à se reprocher dont, entre autres, la vente de boissons alcoolisées à Fier-Mada, la construction d’une clinique pour sa compagne et des voyages à l’extérieur qui lui ont valu une affectation disciplinaire à Rome.
 
Pour arriver à ses fins, c'est-à-dire démanteler l’équipe de la présidence avec Frère Georges, il s’est servi du Frère Théophile, un jeune récemment diplômé puis nommé économe et non moins élu conseiller provincial. Apparemment c’est ce dernier qui est preneur de toutes les décisions de la communauté du Sacré-Cœur à Madagascar. Malgré son manque d’expériences, il se targue d’initier des réformes à l’ESSCA. Pourtant, certains enseignants trouvent qu’il manque de manuels de procédures, des pièces comptables chez l’économat de l’ESSCA. Il paraît que le Frète Théophile ne fait pas de décharge quand il procède à des payements. Ce qui frise la corruption.
Le duo Omar – Théophile sème la zizanie au sein de l’ESSCA, en mettant en litige le directeur des études de la filière Gestion et Commerce et la directrice de la filière Bachelor Business Administration (BBA). Le premier propage des propos calomnieux sur la directrice de BBA. En raison de sa compétence, la filière BBA dispose d’un contrat qui court jusqu’en 2015 avec l’ESEG de Lille (France) et d’un partenariat avec Vatel (Maurice).
 
Mais voilà tout d’un coup qu’une décision de la communauté des Frères prévoit une remise en cause de ces contrats, en suspendant la filière BBA. C’est une suppression de la filière, qui ne dit pas son nom. Qu’en est-il des étudiants qui se sont inscrits dès la première année pour viser un Master BBA ? De même pour les parents d’étudiants qui viennent de créer une association des parents afin de promouvoir la BBA ? Heureusement que l’IESEG a décidé de délocaliser la BBA en gardant l’équipe dirigeante, et la BBA est transféré dans les locaux de l’université ACEEM à compter de cette année académique.
 
Le comble dans tout cela, c’est que le Frère président de l’école a mis unilatéralement à la retraite la directrice de la BBA, et cela sans préavis. Le frère économe va même jusqu’à communiquer ne pas avoir de problèmes à payer de dommages intérêts, en cas de plainte à la Chambre administrative.
A travers une telle situation, différentes questions se posent. Sont-ils (ces frères) conscients des conséquences des décisions prises sur les parents, les étudiants, sur la réputation et l’image de la Communauté des Frères ? Quid de l’image de l’enseignement catholique à travers ces actes à l’ESSCA ? Quelles sont les réactions de l’église catholique et des responsables de l’enseignement catholique ? Le siège de la communauté du Sacré-Cœur est-il au courant de ces actes avilissants, condamnables pour des religieux ?

Recueillis par J.R.

Enseignement catholique: Du rififi à l’ Ecole Supérieure Sacré-Cœur Antanimena