Tuesday, October 04, 2011

Feuille de route : La Troïka pose des conditions pour revenir à Madagascar

Le retour à Madagascar de la Troïka serait conditionné à l’éclaircissement de certains points.

On en parle depuis hier au niveau des Chancelleries, mais on n’arrive pas jusqu’à présent à en avoir la copie. En effet, une lettre aurait été envoyée par la Troïka au gouvernement de Camille Vital. Dans cette lettre, l’organe en charge de politique, de défense et de sécurité de la SADC, qui vient de tenir sa réunion à Pretoria (Afrique du Sud), poserait les conditions de son retour à Madagascar. Autrement dit, la Troïka ne voudrait plus perdre son temps à discuter avec des gens qui n’ont pas la réelle volonté de mettre fin à la crise qui lamine la Grande Ile depuis trois ans. Une source hautement diplomatique a permis, hier, de savoir que les conditions posées par la Troïka porteraient sur la réelle volonté des uns et des autres à respecter scrupuleusement les dispositions de la feuille de route.

24 heures après. Si le communiqué de la Troïka publié à l’issue de la réunion de Pretoria de dimanche dernier signale l’urgence d’une mission à Madagascar, notre source a permis de savoir que le retour à Madagascar de Tomaz Salomao et de Fransman Marius ne serait pas pour cette semaine. La résolution prise hier à Ambohitsorohitra par le G-10, la mouvance Zafy et le Pacte Républicain sur le nombre des membres du Parlement (voir article par ailleurs) constitue certainement une circonstance aggravante. Bien que présent aux réunions, le groupement des Forces Centristes n’aurait pas cautionné la résolution. La Troïka a recommandé aux politiciens malgaches de cesser tout unilatéralisme dans la mise en œuvre de la feuille de route. 24 heures après, certaines entités politiques signataires de la feuille de route ont commis une bourde qui éloigne la Grande Ile de la reconnaissance internationale.

Vieux loups. Andry Rajoelina déçoit de nouveau. La lueur d’espoir que les citoyens de bonne volonté avaient après le discours tenu par le locataire d’Ambohitsorohitra à la tribune des Nations unies, commence à s’évanouir. Andry Rajoelina a de nouveau accepté d’être pris en otage par les vieux loups du Groupe des 10. Hier à Ambohitsorohitra, Marson Evariste de l’UDR-C et Yves Aimé Rakotoarison du GMMR auraient tapé sur la table pour convaincre le président de la transition à faire du forcing pour la mise en place des différentes Institutions de la transition. Et ce, malgré la mise en garde de la Troïka. Pour le G-10, il n’est pas question de recomposer l’actuel gouvernement. Dans la résolution d’hier, on utilise les termes « garder les acquis » et « élargissement ». Les autres entités ne feront ainsi qu’intégrer les Institutions sans que ceux qui y sont déjà n’en sortent pas.

RAJAOFERA Eugène


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