Thursday, December 13, 2012

Réactions autour de la non candidature de Ravalomanana à la présidentielle 2013

Le président du Congrès de la Transition et chef de la délégation de la mouvance Ravalomanana, Mamy Rakotoarivelo, a affirmé à Xinhua que "Marc Ravalomanana connaît ce qu'il a dit, mais la priorité pour la mouvance c'est qu'il rentre au pays comme il a été souligné dans la décision du Sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe en Tanzanie". Lanto Rakotomavo, secrétaire nationale du parti Tanora Gasy Vonona (TGV) littéralement traduit jeunes Malgaches prêts, appartenant au président de la transition, Andry Rajoelina, a quant à elle, précisé que "la décision de l'ancien président n' aura aucune répercussion ni sur la politique du parti TGV, ni sur la route que le parti a déjà tracée pour le processus de sortie de crise. Ainsi, elle a indiqué que le parti encourage même le président de la transition à se porter candidat à la présidentielle". "C'est un grand pas en avant pour débloquer la situation actuelle et il est important que Rajoelina en fasse de même", a annoncé le professeur de droit constitutionnel à l'université d’Antananarivo, Jean Eric Rakotoarisoa. 
 
Le professeur au Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques à Madagascar, Guy Ratrimoarivony, a affirmé que "cette solution du "ni Ravalomanana, ni Rajoelina à la présidentielle de 2013 a fait du chemin et c'est une bonne décision de la part de Ravalomanana d’avoir fait le premier pas, il fallait que quelqu'un le fasse". 
 
Cette décision de Ravalomanana est une décision de sagesse et un pas vers la réconciliation, a précisé le président du comité national d'observation des élections (CNOE) Ernest Razafindraibe. Saraha Georget, présidente du parti vert et candidate à la présidentielle, a également partagé cet avis en disant que "c'est une décision d'un homme sage et responsable et il appartient maintenant à Andry Rajoelina de suivre l'exemple".
 
Par contre, le parlementaire Marson Evariste a avancé que la décision prise par l'ancien président est une décision normale étant donné qu'il n'est pas éligible à la présidentielle.
 
"Il est déjà condamné par la justice malgache et ne bénéficie pas d'amnistie. Il n'est même pas résident à Madagascar comme l'a exigé le code électoral malgache. Par contre, Rajoelina requiert toutes les conditions d'être candidat à la présidentielle et il est soutenu par la population malgache", a-t-il continué. Mahafaritsy Samuel, l'ancien ambassadeur de Madagascar en Algérie, a juste précisé que le principe de "ni-ni" n'est pas démocratique et ne suit pas les principes du droit universel.
 
" Si Ravalomanana a été contraint de prendre cette décision, ce n'est pas bien mais si c'est de son plein gré, je ne vois pas d'inconvénient", a-t-il dit. Marc Ravalomanana a annoncé mercredi qu'il ne sera pas candidat à n'importe quelle position dans les élections présidentielles de l'année prochaine si c'est la voie à suivre pour sortir de l'impasse politique dans son pays. 
 
Il a pourtant affirmé son intention de regagner son pays natal afin d'y "rechercher la paix et travailler de concert avec le peuple malgache dans la reconstruction et la reconstruction du pays". Le dernier Sommet extraordinaire des dirigeants de la SADC du 7 et 8 décembre à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, a souligné que "les deux candidats dont Marc Ravalomanana et le président de la transition actuelle, Andry Rajoelina, doivent être persuadés de ne pas se présenter aux prochaines élections générales en tant que voie à suivre pour résoudre cette crise". Les deux hommes sont les principaux protagonistes de cette crise qui a débuté en décembre 2008.

ANTANANARIVO (Xinhua) - Après que l'ancien président malgache Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud, eût annoncé mercredi qu'il renonce à sa candidature à la présidentielle du 8 mai 2013, les réactions fusent de partout chez les politiciens malgaches.

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