Friday, April 15, 2005

Quel est le problème de l'Afrique sub-saharienne?

Le développement économique de l'Afrique Sub-Aharienne dépend principalement de l’émergence de leaders politiques nationaux et régionaux honnêtes, dévoués et talentueux. Seuls de tels dirigeants pourront accumuler la légitimité nécessaire à l’unité de leurs pays et seulement alors pourront-ils attaquer de front les nombreux défis que doit relever leur région pour se débarrasser des fers de son retard.

Cependant, pour certaines des régions les plus pauvres du monde, l’Afrique sub-saharienne en particulier (ASS), s’engager à aider ne suffira peut-être pas.

Des Faits:
1- L’espérance de vie à la naissance dans les pays d’Afrique sub-saharienne est en retard de 16 ans par rapport à la moyenne des pays en développement : 14 ans derrière l’Asie du Sud et 21 ans derrière les pays de l’Asie de l’Est, de l’Amérique latine et des Caraïbes.

2- Les inscriptions scolaires globales pour le primaire, le secondaire et le supérieur, des pays de l’Afrique sub-saharienne se positionnent à 19 % en dessous de la moyenne des pays en développement : 11 % sous le niveau des pays de l’Asie du Sud, 29 % sous le niveau des pays de l’Asie de l’Est et du Pacifique et 32 % sous le niveau de l’Amérique latine et des Caraïbes.

Qu’est-ce qui peut bien expliquer ce sous-développement général ?

La monopolisation du pouvoir politique a mené, à son tour, au copinage et à la corruption, ce qui a étouffé le développement économique et social.

Des données récentes sur la perception de la corruption dans les transactions publiques montrent que les pays de l’Afrique sub-saharienne ont un score moyen le plus faible de toutes les régions en développement.

Seuls le Botswana et la Namibie atteignent des scores respectables, tandis que les pires contrevenants sont le Cameroun, l’Ouganda, le Kenya, l’Angola, Madagascar et le Nigeria.

La faible unité nationale est à la base de schémas encore plus destructeurs. Cela découragea non seulement l’investissement intérieur et étranger, mais surtout, la formation des institutions absolument nécessaires à un développement économique réussi.

En effet, l’existence d’une bureaucratie hautement qualifiée en Corée du Sud et à Taiwan, et avant eux, dans le pays qui leur servit de modèle, au Japon, fut la condition sine qua non de la réalisation de leur rapide croissance économique.

Aucune des conditions préalables au développement économique ne sera créée en Afrique sub-saharienne tant que l’héritage colonial et la faiblesse des gouvernements qui définissent la région ne seront dépassés.


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